À l’occasion de la Journée internationale contre l’abus et le trafic illicite des drogues, célébrée le 26 juin, le ministre de la Santé, Pr Adri
À l’occasion de la Journée internationale contre l’abus et le trafic illicite des drogues, célébrée le 26 juin, le ministre de la Santé, Pr Adrien Mougougou, a lancé un message d’alerte et de mobilisation. Sous le thème mondial « Les faits sont clairs : investissons dans la prévention et le traitement », il a exhorté toutes les composantes de la société à prendre part à une lutte nationale cohérente et solidaire.
Le ministre a rappelé les ravages de la drogue : addiction, troubles mentaux, propagation du VIH/sida et de la tuberculose, overdoses fatales… Un fléau mondial qui touche plus de 205 millions de personnes, selon l’ONU, et qui prend une ampleur inquiétante au Gabon, particulièrement chez les jeunes.
🔹 Malgré les efforts de répression – démantèlements de réseaux à Libreville, Port-Gentil, ou encore aux frontières – le Pr Mougougou plaide pour une stratégie plus humaine : prévention, traitement, accompagnement communautaire et création de structures de prise en charge accessibles.
🎙️ Le regard de Com d’Afrik
La déclaration du ministre de la Santé traduit une prise de conscience politique salutaire, mais elle met aussi en lumière les limites actuelles du système. Face à un phénomène aussi complexe que la toxicomanie, la répression ne peut être la seule réponse. Il faut agir à la racine : pauvreté, désœuvrement des jeunes, manque de perspectives, silence des familles…
Le Gabon ne peut se permettre de sacrifier sa jeunesse sur l’autel de l’inaction. Les engagements doivent se traduire en politiques publiques concrètes, dotées de budgets, d’objectifs mesurables et d’une volonté d’inclusion des acteurs de terrain. Il en va non seulement de la santé publique, mais aussi de la stabilité sociale et du développement à long terme du pays.
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