Alors que la reprise de fonction d’Ali Bongo Ondimba à la présidence du Parti Démocratique Gabonais (PDG) continue de faire couler beaucoup d
Alors que la reprise de fonction d’Ali Bongo Ondimba à la présidence du Parti Démocratique Gabonais (PDG) continue de faire couler beaucoup d’encre, le Mouvement pour la Grandeur du Gabon (MGG), par la voix de son président Christian Mermance N’Nang Nsome, a brisé le silence. Dans une déclaration publiée le 20 juillet 2025, il dénonce ce qu’il qualifie d’« incohérence » dans la posture de certains membres du PDG proches de Blaise Louembe.
« Comment peut-on considérer Ali Bongo apte à gouverner avant le 30 août 2023, mais inapte à diriger un parti politique après ? », s’interroge Christian Mermance N’Nang Nsome, fustigeant ce qu’il perçoit comme une hypocrisie politique au sein des dissidents.
Cette prise de position fait écho à la récente confirmation officielle du retour d’Ali Bongo à la tête du PDG, tout en soulignant les tensions internes persistantes. Certains groupes dissidents issus du directoire autoproclamé post-coup d’État contestent sa légitimité, invoquant une « nouvelle donne politique ».
Un soutien ferme à la continuité statutaire
Le MGG et sa coalition « Le Destin National » rappellent leur attachement au respect des textes internes du parti. « On ne peut pas exiger l’État de droit et refuser en même temps l’application des statuts d’un parti », affirme Mermance N’Nang Nsome, soulignant qu’aucun acte juridique n’a officiellement démis Ali Bongo de ses fonctions à la tête du PDG.
Au-delà des divisions, le MGG appelle à recentrer le débat politique sur des enjeux essentiels : réconciliation nationale, gouvernance responsable et refondation institutionnelle. À quelques mois des législatives de septembre 2025, cette déclaration pourrait raviver les clivages au sein du PDG.
👁🗨 Le regard de Com d’Afrik
Ce positionnement du MGG met en lumière un paradoxe récurrent dans la scène politique gabonaise : la coexistence difficile entre continuité institutionnelle et transformations profondes. La défense des statuts du PDG par le MGG souligne l’importance, pour certains acteurs, de préserver une stabilité juridique et organisationnelle face à une période de turbulence politique majeure.
Toutefois, cette « incohérence » dénoncée reflète aussi les fractures d’un parti confronté à une recomposition interne où les loyautés, les ambitions et les légitimités se confrontent frontalement. Plus qu’un simple débat sur la figure d’Ali Bongo, c’est un défi démocratique et institutionnel qui se joue, révélateur d’un besoin urgent de renouvellement et d’apaisement.
La posture du MGG pourrait servir de pont entre les camps, en recentrant la discussion sur des priorités nationales plutôt que sur des querelles personnelles. Ce message de responsabilité politique est à suivre attentivement dans le contexte tendu et décisif qui précède les élections législatives.
COMMENTS