Le 13 juillet 2025, le ministère de l’Intérieur a officiellement lancé l’appel à candidatures pour la mise en place de l’ACER, une instance i
Le 13 juillet 2025, le ministère de l’Intérieur a officiellement lancé l’appel à candidatures pour la mise en place de l’ACER, une instance inédite prévue par le nouveau Code électoral adopté en janvier dernier. Composée de neuf membres indépendants, cette autorité aura pour mission de garantir la transparence, la régularité et l’intégrité des élections et référendums à venir.
Un pas structurant dans la transition vers la Vᵉ République, à quelques mois des élections législatives et locales de septembre 2025.
🎯 Des profils d’excellence recherchés
Les candidats devront justifier :
- d’une nationalité gabonaise ;
- d’au moins 15 ans d’expérience ;
- d’une disponibilité de quatre mois consécutifs ;
- d’un casier judiciaire vierge.
Les compétences ciblées couvrent notamment le droit, la science politique, l’audit, la gouvernance et l’administration électorale. En sont exclus les membres du gouvernement, élus, personnels de commandement et autres profils incompatibles avec la neutralité requise.
📅 Dépôt des candidatures : du 14 au 21 juillet 2025, de 8h à 15h30, au Secrétariat de la Direction Générale des Élections et des Libertés Publiques.
🔍 Le regard de Com d’Afrik
L’instauration de l’ACER n’est pas qu’un geste symbolique. Elle s’inscrit dans une refondation structurelle du processus électoral gabonais, longtemps critiqué pour son manque de transparence. En fixant des critères stricts et une exigence de neutralité, l’État gabonais répond à une demande de rupture nette avec les pratiques du passé, portée autant par la société civile que par les partenaires internationaux.
Mais au-delà de l’annonce, la crédibilité de l’ACER reposera sur la qualité des profils retenus, leur indépendance réelle et leur capacité à faire face aux tensions politiques à venir. L’enjeu est immense : restaurer la confiance démocratique et garantir une transition institutionnelle apaisée. Cette autorité pourrait devenir un outil de légitimation, si elle reste imperméable aux pressions et fidèle à son mandat.
Le Gabon est peut-être en train d’écrire un nouveau chapitre électoral. Encore faut-il que la suite tienne ses promesses.
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