Gabon : l’affaire Opiangah ou l’épreuve de la justice gabonaise face aux standards internationaux

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Gabon : l’affaire Opiangah ou l’épreuve de la justice gabonaise face aux standards internationaux

  Alors que le Gabon tente de se reconstruire institutionnellement après la chute du régime Bongo, l’affaire impliquant l’ex-ministre des Mines

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Temps de lecture : 2 min

 

Alors que le Gabon tente de se reconstruire institutionnellement après la chute du régime Bongo, l’affaire impliquant l’ex-ministre des Mines, Hervé Patrick Opiangah, soulève de profondes interrogations sur l’état de la justice nationale. Accusé d’inceste sur sa propre fille dans une procédure jugée irrégulière par sa défense, l’homme politique désormais en exil a décidé de porter l’affaire devant la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples, dénonçant un procès entaché de graves manquements.

Dans un entretien croisé accordé à Gabon Media Time et Dépêche241, ses avocats français, Maîtres Marc et Julien Bensimhon, dressent un constat préoccupant :

« Il n’existe aucune plainte déposée, aucune preuve, et la prétendue victime, Élisabeth Opiangah, a réitéré à plusieurs reprises, y compris sous serment, qu’aucun fait répréhensible n’a été commis », a déclaré Me Julien Bensimhon.

Malgré cela, une procédure a été ouverte par le parquet de Libreville. Ce dossier met en lumière le silence étonnant du Conseil supérieur de la magistrature, et par extension, le flou qui entoure certaines pratiques judiciaires dans un pays en quête de réformes.

Le regard de Com d’Afrik

L’affaire Opiangah illustre une réalité dérangeante : l’écart persistant entre les ambitions affichées de réforme judiciaire et la pratique réelle du droit au Gabon. Ce n’est pas à l’innocence ou à la culpabilité de l’accusé que nous voulons ici répondre, mais à l’exigence de transparence, d’équité et de respect des droits fondamentaux. Quand une procédure semble plus politique que judiciaire, c’est la crédibilité de tout un système qui vacille. Le recours à une instance panafricaine est un signal fort : la confiance en la justice nationale est gravement entamée. Il est temps d’aller au-delà des réformes de façade et de bâtir un appareil judiciaire réellement indépendant.

 

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