Gabon : l’activité économique s’essouffle au quatrième trimestre 2024

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Gabon : l’activité économique s’essouffle au quatrième trimestre 2024

  La Direction Générale de l’Économie et de la Politique Fiscale (DGEPF) a récemment publié sa Note de conjoncture sectorielle pour le quatrièm

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La Direction Générale de l’Économie et de la Politique Fiscale (DGEPF) a récemment publié sa Note de conjoncture sectorielle pour le quatrième trimestre 2024. Ce rapport met en lumière une tendance préoccupante : un ralentissement global de l’activité économique nationale, touchant les secteurs primaire, secondaire et tertiaire.

Dans le secteur primaire, malgré une légère progression de 1,1 % en glissement annuel, les activités extractives ont connu un repli de 5,2 %, dû notamment à une chute spectaculaire de la production de manganèse (-29,3 %) et à une baisse de 6,0 % dans l’exploitation du gaz naturel. L’agriculture de rente n’échappe pas à la morosité avec des reculs de 10,1 % pour le palmier à huile et de 1,7 % pour le caoutchouc.

Le secteur secondaire affiche des résultats contrastés. Certaines industries tirent leur épingle du jeu, comme l’eau minérale (+40,3 %), le sucre (+31,4 %) et le gaz industriel (+12,0 %). Mais ces hausses masquent difficilement les reculs observés dans d’autres filières, telles que le ciment (-12,6 %) et les peintures (-10,6 %).

Quant au secteur tertiaire, il subit les contrecoups directs de ce ralentissement : transport, télécoms, commerce structuré sont en baisse. Seuls quelques segments – notamment les produits pétroliers, pharmaceutiques et les services de réparation – connaissent une timide progression.

Le regard de Com d’Afrik

Au-delà des chiffres, c’est une dynamique économique en panne qui se dessine. Cette photographie de fin d’année montre un pays vulnérable aux aléas extérieurs mais aussi confronté à des failles structurelles internes. Le gouvernement devra, sans tarder, tirer les leçons de cette note de conjoncture : investir massivement dans la diversification, renforcer les capacités productives locales, et mieux soutenir les secteurs stratégiques. Car sans une politique économique volontariste et cohérente, le risque est grand de voir cette tendance s’installer durablement.

 

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