Gabon : “La Majorité bloquante”, un mouvement citoyen en campagne pour redessiner le paysage institutionnel

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Gabon : “La Majorité bloquante”, un mouvement citoyen en campagne pour redessiner le paysage institutionnel

  Né sous l’impulsion du Copil citoyen, le mouvement "La Majorité bloquante" a été officiellement lancé à Libreville. Se voulant participatif m

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Né sous l’impulsion du Copil citoyen, le mouvement « La Majorité bloquante » a été officiellement lancé à Libreville. Se voulant participatif mais non partisan, ce collectif entend faire une percée stratégique aux prochaines élections législatives, sénatoriales et locales.

🎯 Objectif déclaré : constituer une minorité de blocage au Parlement, en y faisant élire 73 parlementaires (49 députés, 24 sénateurs). Leur mission ? S’opposer à toute modification de la Constitution par voie parlementaire, et imposer le référendum comme seul mécanisme légitime de réforme fondamentale.

À l’échelle locale, le mouvement vise à prendre le contrôle d’un tiers des collectivités locales, afin d’en faire des vitrines de gouvernance et de développement. Pour y parvenir, au moins 145 candidatures sont prévues sur l’ensemble du territoire. Un appel au financement participatif a été lancé : 20 millions FCFA à mobiliser auprès de 10 000 citoyens, pour couvrir campagnes et cautions électorales.

🔍 Le regard de Com d’Afrik

L’émergence de La Majorité bloquante marque une mutation du militantisme citoyen gabonais. Ce mouvement illustre une volonté croissante de reprendre la parole et l’action politique hors des partis traditionnels, en incarnant une nouvelle forme de contre-pouvoir.

Mais derrière le positionnement “non politique” se cache une véritable stratégie électorale. En visant les institutions plutôt que la rue, cette initiative cherche à peser sur les équilibres institutionnels à travers les règles mêmes du jeu démocratique.

Reste à savoir si ce projet parviendra à transformer l’enthousiasme populaire en suffrages, et si la logique participative pourra résister aux réalités financières, logistiques et électorales du terrain. Une chose est sûre : le message est clair, la société civile veut désormais siéger là où se prennent les décisions.

 

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