Gabon : La CDC refuse la supervision totale de ses activités par la COBAC

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Gabon : La CDC refuse la supervision totale de ses activités par la COBAC

  La Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) du Gabon, pilier de l'accompagnement des projets de développement socio-économique, est aujourd’h

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La Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) du Gabon, pilier de l’accompagnement des projets de développement socio-économique, est aujourd’hui au cœur d’un bras de fer avec la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC) et la Commission Bancaire d’Afrique Centrale (COBAC). Le conflit est né après une réunion dédiée à l’examen de la supervision des CDC dans la zone CEMAC, visant également à organiser la gestion des avoirs en déshérence.

Alors que la BEAC assure qu’un consensus a été trouvé sur l’avant-projet de gestion des comptes inactifs, la question de la supervision oppose toujours les parties. La CDC du Gabon, tout comme celle du Cameroun, rejette la supervision totale prônée par la BEAC et la COBAC, préférant une surveillance limitée uniquement à leurs activités bancaires. Ce désaccord persistant pourrait conduire à un arbitrage par l’Union Monétaire de l’Afrique Centrale (UMAC), seule instance compétente pour trancher.

Les CDC dénoncent une atteinte à la souveraineté des États en matière de gestion des services publics et contestent la légitimité juridique de l’initiative de la BEAC et de la COBAC. L’issue de ce bras de fer sera déterminante pour le futur encadrement des institutions financières publiques au sein de la zone CEMAC.

 

Le regard de Com d’Afrik

Ce bras de fer entre la CDC et les régulateurs financiers de la CEMAC révèle une tension latente entre la nécessité d’un contrôle accru des fonds publics et la préservation des prérogatives nationales. Si la supervision des activités financières est essentielle pour garantir transparence et bonne gouvernance, elle doit s’appuyer sur un cadre juridique clair et respecter la souveraineté des États membres. Le recours à l’arbitrage de l’UMAC montre combien ce débat touche au cœur même des équilibres institutionnels de la sous-région. À l’heure où la CEMAC tente de renforcer son intégration économique, la manière dont sera résolu ce différend pourrait bien en dire long sur l’avenir de la coopération régionale.

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