Gabon : la BDEAC prête à financer la route Kougouleu-Medouneu et renforce son appui au logement social

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Gabon : la BDEAC prête à financer la route Kougouleu-Medouneu et renforce son appui au logement social

  Le mardi 8 juillet 2025, une délégation de la Banque de Développement des États de l’Afrique Centrale (BDEAC), conduite par son vice-présiden

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Le mardi 8 juillet 2025, une délégation de la Banque de Développement des États de l’Afrique Centrale (BDEAC), conduite par son vice-président Jean Paterne Megne Ekoga, a été reçue par le ministre gabonais des Travaux publics, Edgard Moukoumbi.

Objectif : faire le point sur les projets en cours et discuter de nouvelles opportunités d’investissement dans les infrastructures gabonaises.

Parmi les annonces majeures figure l’engagement de la BDEAC à accompagner financièrement la construction de la route Kougouleu-Medouneu, un axe stratégique de 168 km devant relier la province de l’Estuaire à celle du Woleu-Ntem, jusqu’à la frontière avec la Guinée-Équatoriale. Le coût du projet est estimé à environ 201 milliards de FCFA.

Autre point important : la banque prévoit une rallonge de 20 milliards de FCFA pour les logements sociaux de Bikélé-Nzong, destinés aux familles déplacées par les projets du Boulevard de la Transition et des bassins versants. Cette somme s’ajoutera aux 40 milliards de FCFA déjà mobilisés.

🔍 Le regard de Com d’Afrik

La volonté de la BDEAC de soutenir des infrastructures stratégiques comme l’axe Kougouleu-Medouneu est une avancée majeure pour le désenclavement et l’intégration régionale. En reliant le nord du Gabon à un poste frontalier clé, ce projet s’inscrit dans une logique d’interconnexion sous-régionale indispensable à la ZLECAF et à la mobilité des biens et des personnes.

Du côté de Bikélé-Nzong, la rallonge financière accordée pour les logements sociaux témoigne d’une volonté de corriger les effets collatéraux de l’urbanisation accélérée, tout en garantissant un minimum de justice sociale aux populations affectées par les grands travaux.

Toutefois, la concrétisation de ces promesses dépendra de la transparence dans l’allocation des fonds, de la rigueur dans la gestion des marchés publics et du suivi indépendant des chantiers. La coopération entre institutions régionales et gouvernements nationaux ne peut porter ses fruits que si elle s’accompagne d’un cadre de redevabilité fort.

Ces annonces de la BDEAC confirment enfin que les infrastructures restent un levier essentiel du développement, mais aussi un terrain d’évaluation concret de la capacité des États à transformer les promesses en résultats visibles pour les citoyens.

 

 

 

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