Ce samedi, devant les membres de la Fédération des entreprises du Gabon (FEG), Henri‑Claude Oyima, ministre de l’Économie, des Finances, de l
Ce samedi, devant les membres de la Fédération des entreprises du Gabon (FEG), Henri‑Claude Oyima, ministre de l’Économie, des Finances, de la Dette et des Participations, en charge de la Lutte contre la vie chère, a détaillé les nouvelles règles du jeu qui définiront le partenariat public‑privé au Gabon. L’objectif est clair : bâtir un modèle de croissance plus inclusif, plus transparent, et résolument ancré dans l’intérêt national.
Parmi les mesures fortes, on note :
✅ La création d’une centrale d’achat à capital mixte (public‑privé).
✅ L’obligation de domicilier les recettes d’exportation auprès des banques locales.
✅ L’instauration d’une assurance obligatoire pour toutes les entreprises opérant au Gabon.
✅ La suspension transitoire des exonérations fiscales pendant trois mois.
✅ L’obligation de reverser directement les taxes au Trésor public.
✅ L’imposition d’installer le siège social des grandes sociétés sur le sol gabonais.
Ces réformes visent à assainir le climat des affaires, à renforcer la chaîne logistique du pays (notamment portuaire), à maîtriser le niveau de la dette intérieure, tout en garantissant que la création de richesses bénéficie davantage à l’économie locale.
« L’ambition du gouvernement est de construire une économie forte, à deux chiffres de croissance. Pour atteindre cet objectif, nous devons appliquer des réformes efficaces, issues d’une réflexion commune avec les forces vives de la Nation. Écrivons ensemble une nouvelle page de l’histoire du Gabon », a déclaré Henri‑Claude Oyima.
Le ministre a par ailleurs confirmé la volonté du gouvernement de maintenir un dialogue ouvert et permanent avec la FEG, s’inscrivant ainsi pleinement dans le cadre du Plan national de croissance et de développement, pensé pour construire une économie plus résiliente, plus équitable et durablement compétitive.
Le regard de Com d’Afrik
Pour Com d’Afrik, l’annonce de ce nouveau pacte économique est plus qu’une batterie de mesures : elle traduit un changement de paradigme majeur où l’État gabonais entend jouer un rôle plus proactif dans la structuration du paysage économique du pays. Ce choix s’inscrit dans un contexte où le poids de l’informel, l’opacité des flux financiers ainsi que la dépendance aux ressources extérieures freinent trop souvent la création d’opportunités locales.
Si elle est appliquée rigoureusement, la feuille de route d’Henri‑Claude Oyima pourrait non seulement renforcer la souveraineté économique du Gabon, mais également servir de modèle à d’autres États de la sous‑région en quête d’équilibre entre attractivité du climat des affaires, protection des ressources nationales et création de valeur partagée.
Reste à mesurer l’impact opérationnel de ces réformes ainsi que la capacité du secteur privé à jouer le jeu de la transparence fiscale et du contenu local, essentiels à la réussite du Plan national de croissance et de développement.
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