Gabon – Gouvernement de la Ve République : Laurence Ndong reconduite malgré les soupçons de détournement

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Gabon – Gouvernement de la Ve République : Laurence Ndong reconduite malgré les soupçons de détournement

  Alors que le passage à la Ve République était censé marquer un tournant vers un renouvellement de la classe politique et une moralisation de

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Alors que le passage à la Ve République était censé marquer un tournant vers un renouvellement de la classe politique et une moralisation de la vie publique, certaines décisions continuent d’interroger. C’est le cas de Laurence Ndong, ancienne ministre de la Communication, reconduite au sein du nouveau gouvernement comme Ministre de la Pêche et de la Mer, malgré les soupçons persistants de détournement liés à la gestion opaque de la subvention à la presse.

Sa reconduction, annoncée ce 7 mai 2025 dans la nouvelle équipe gouvernementale formée par le président Brice Clotaire Oligui Nguema, soulève des vagues de critiques, notamment au sein du secteur médiatique privé, toujours dans l’attente d’une transparence sur la gestion des fonds publics censés leur être destinés.

En dépit des appels à la rigueur et au changement formulés lors du Dialogue National Inclusif, cette décision semble traduire une certaine continuité avec les pratiques du passé, laissant planer le doute sur la véritable rupture voulue par le nouveau régime. Le maintien de personnalités contestées pourrait ainsi compromettre les efforts de légitimation politique et d’assainissement attendus par une opinion publique en quête de justice et d’exemplarité.

📰 Le regard de Com d’Afrik

Cette reconduction de Laurence Ndong à un poste ministériel, malgré les soupçons documentés de mauvaise gestion des fonds publics, envoie un signal troublant à l’opinion nationale. Pour un pouvoir qui se réclame d’un renouveau politique, ce choix interroge la cohérence entre les discours de rupture et les actes posés.

Comment justifier une telle décision alors même que la presse privée, en grande difficulté financière, dénonce un manque de transparence flagrant dans l’attribution de la subvention publique ? L’impression qui se dégage est celle d’une tolérance persistante envers les pratiques d’opacité et d’impunité, que beaucoup espéraient voir reléguées aux oubliettes de l’histoire.

Le Président Oligui Nguema joue ici une carte délicate : chaque nomination est désormais scrutée comme un indicateur de la réelle volonté de réforme. La confiance populaire ne se consolide pas uniquement par des discours, mais par des actes concrets, exemplaires et cohérents. Il en va de la crédibilité d’un projet de République nouvelle. Et cette crédibilité pourrait être sérieusement entamée si les symboles de l’ancien système réapparaissent sous d’autres fonctions, sans clarification ni reddition de comptes.

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