Deux semaines après la fuite détectée sur le pipeline de 12 pouces reliant Coucal à Rabi, l'opérateur Perenco Oil & Gas Gabon a livré un
Deux semaines après la fuite détectée sur le pipeline de 12 pouces reliant Coucal à Rabi, l’opérateur Perenco Oil & Gas Gabon a livré un premier bilan chiffré : sur les 400 barils de pétrole brut échappés, plus des deux tiers auraient déjà été récupérés. L’incident, survenu dans la nuit du 5 au 6 avril 2025, a mobilisé près de 100 personnes pour le confinement, la réparation et le nettoyage.
Le pipeline a été colmaté en moins de 48 heures, et les opérations de dépollution se poursuivent. Selon Perenco, les premiers prélèvements d’eau n’indiquent aucune contamination des rivières ou des sources d’eau potable proches des habitations. Des mesures environnementales de suivi sont néanmoins prévues pour les semaines à venir.
Malgré ce discours rassurant, l’événement suscite des inquiétudes chez les populations riveraines, déjà échaudées par des précédents similaires dans la région. La transparence et la rigueur du suivi écologique seront déterminantes pour restaurer la confiance.
✍️ Le regard de Com d’Afrik
Une fuite de pétrole, même rapidement maîtrisée, n’est jamais anodine. À Com d’Afrik, nous saluons la réactivité de Perenco, mais rappelons qu’au Gabon comme ailleurs, la gestion post-crise ne suffit pas à garantir la justice environnementale. Trop souvent, les incidents liés aux hydrocarbures restent sous-évalués dans leur impact à long terme sur les écosystèmes et la santé publique.
La véritable question reste donc : les communautés locales auront-elles accès aux résultats indépendants des analyses ? Et surtout, quelles mesures seront mises en place pour prévenir une nouvelle fuite ? La communication de crise ne doit pas étouffer l’exigence de responsabilité. En matière d’écologie industrielle, la confiance se mérite plus qu’elle ne s’annonce.
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