Alors que le taux de prévalence du VIH au Gabon reste élevé à 3,6 %, plus de 12 000 personnes vivant avec le VIH (PVVIH) ont aujourd’hui quit
Alors que le taux de prévalence du VIH au Gabon reste élevé à 3,6 %, plus de 12 000 personnes vivant avec le VIH (PVVIH) ont aujourd’hui quitté le circuit de prise en charge, selon l’Enquête Démographique et de Santé (EDS) 2022.
Malgré les campagnes de sensibilisation menées par les autorités, le dépistage volontaire peine à convaincre, notamment chez les jeunes. Un récent rapport de la Direction Générale de la Prévention du VIH/Sida révèle qu’en 2025, 1 844 jeunes de 15 à 24 ans sont porteurs du virus, dont une majorité de jeunes filles. Beaucoup ignorent leur statut sérologique, tout comme celui de leur partenaire.
Face à cette réalité, une question cruciale s’impose : faut-il rendre obligatoire le test de dépistage, notamment pour les élèves candidats aux examens nationaux ?
Cette mesure, bien que sensible, pourrait marquer un tournant dans la lutte contre le VIH/Sida au Gabon.
📝 Le regard de Com d’Afrik
Derrière les chiffres, ce sont des vies humaines, des espoirs, des jeunesses en devenir qui sont en jeu. La problématique du dépistage au Gabon révèle un triple déficit : accès, confiance, et sensibilisation. Dans des zones rurales comme Mabanda, à peine 5 % de la population a accepté de se faire dépister lors d’une mission locale.
Rendre le dépistage obligatoire, notamment pour les élèves, ne devrait pas être vu comme une atteinte aux libertés, mais comme une décision courageuse de santé publique. Elle permettrait d’identifier plus tôt les personnes infectées, de les mettre sous traitement, et de limiter les nouvelles contaminations — en particulier chez les jeunes, qui restent les plus exposés.
Loin d’une mesure punitive, il s’agirait d’un engagement fort de l’État pour atteindre les objectifs 95-95-95 fixés par l’ONUSIDA, et surtout, de protéger une génération entière.
La lutte contre le VIH/Sida ne peut se gagner que collectivement, par des décisions fortes, responsables et humaines.
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