Sous l’impulsion du président Brice Clotaire Oligui Nguéma, le Gabon amorce une transformation économique profonde qui fait de l’entrepreneur
Sous l’impulsion du président Brice Clotaire Oligui Nguéma, le Gabon amorce une transformation économique profonde qui fait de l’entrepreneuriat et de l’employabilité des jeunes un axe prioritaire de développement. Au-delà du recrutement massif dans la fonction publique, la stratégie présidentielle cible une revitalisation durable du secteur privé, notamment par la création de conditions favorables à l’éclosion de startups, à l’allègement fiscal, à l’accès facilité au financement et à la simplification des démarches administratives.
Dans cette dynamique, la Banque du Commerce et de l’Entrepreneuriat du Gabon (BCEG), lancée en décembre dernier, se présente comme un levier structurant. Elle développe des produits financiers adaptés aux réalités locales pour booster les porteurs de projets. De son côté, l’Agence Nationale de Promotion des Investissements (ANPI), pilotée par Ghislain Moanda Mboma, digitalise ses services pour rendre la création d’entreprise plus fluide et plus accessible grâce à son guichet unique numérique.
Cette stratégie inclut également un plan ambitieux pour l’insertion professionnelle des jeunes, misant sur l’élargissement des stages, des formations en alternance et des dispositifs d’apprentissage adaptés au marché de l’emploi. Elle est renforcée par un fonds de 20 milliards de FCFA alloué à la BCEG, à travers le projet « Aidez-moi à vous aider », visant la création de 20 000 emplois jeunes, et par la mise en place de dispositifs comme le Crédit Agricole à Taux Réduit (CATER), les pôles agricoles régionaux, et la plateforme « Okoumé Talent ».
🔎 Le regard de Com d’Afrik
À travers cette stratégie multisectorielle, le Gabon cherche à changer de paradigme : passer d’une économie administrée à une économie stimulée par l’innovation, le capital humain et l’entrepreneuriat local. La création de la BCEG et la montée en puissance de l’ANPI traduisent une volonté politique affirmée de remettre l’initiative privée au cœur du développement national. Toutefois, pour que ces réformes tiennent leurs promesses, elles devront s’accompagner d’un suivi rigoureux, d’une gouvernance transparente et d’une communication renforcée avec les bénéficiaires directs : les jeunes. Le défi n’est pas seulement économique, il est aussi social et culturel. Il s’agit d’installer durablement une culture entrepreneuriale au sein de la jeunesse gabonaise.
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