Depuis plusieurs semaines, le paysage politique gabonais est secoué par une série de démissions retentissantes au sein du Parti démocratique
Depuis plusieurs semaines, le paysage politique gabonais est secoué par une série de démissions retentissantes au sein du Parti démocratique gabonais (PDG) et d’autres formations historiques. Des figures influentes telles que Raphaël Ngazouze et Rigobert Ikambouayat-Ndeka, ainsi qu’une vingtaine de militants à Okondja, ont claqué la porte d’un système à bout de souffle.
Mais derrière ces départs en cascade, se dessine une réalité bien plus inquiétante : une recomposition chaotique, où les calculs personnels semblent primer sur les convictions politiques. En l’absence de vision claire, beaucoup se ruent vers un futur parti présidentiel encore inexistant, dans l’espoir d’y trouver refuge et continuité de pouvoir.
🎯 Dans ce contexte, le président Brice Clotaire Oligui Nguema est face à un choix historique : céder à la facilité du recyclage ou impulser une véritable rupture. Car ceux qui hier servaient un système décrié ne sauraient aujourd’hui incarner l’espoir d’un « Nouveau Gabon ».
🗞️ Le regard de Com d’Afrik
En tant que média engagé, nous observons avec lucidité cette ruée vers l’ombre d’un pouvoir qui n’a pas encore défini ses contours. Cette frénésie de repositionnement révèle une culture politique profondément ancrée dans l’opportunisme, où l’engagement pour la Nation est trop souvent remplacé par la quête de privilèges.
Il ne suffit pas de changer de camp pour se réhabiliter. Le renouveau tant attendu par les Gabonais ne pourra émerger que si l’on donne enfin la parole et la place à une nouvelle génération d’acteurs politiques : jeunes leaders, militants sincères, intellectuels, porteurs d’idées nouvelles.
La refondation démocratique ne peut se contenter d’un relooking institutionnel. Elle doit s’accompagner d’une transparence dans les choix, d’une exigence éthique, et d’un réel courage politique : celui de dire non aux logiques d’hier, et oui à une gouvernance portée par la compétence et l’intégrité.
💬 L’heure est à la responsabilité politique. Le Gabon ne peut plus se permettre de vivre en boucle la rediffusion d’un vieux scénario. Il est temps de changer de narrateurs, de langage, et surtout d’horizons.
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