Depuis plusieurs jours, un affrontement à distance se joue entre l’ancienne famille présidentielle Bongo et l’actuel pouvoir en place. Par co
Depuis plusieurs jours, un affrontement à distance se joue entre l’ancienne famille présidentielle Bongo et l’actuel pouvoir en place. Par communiqués interposés, les tensions montent d’un cran, révélant les dessous d’une guerre politique et judiciaire qui semble vouloir s’installer dans la durée.
Le dernier épisode en date : le communiqué du 2 juillet 2025 émis par la Présidence de la République, affirmant détenir des « éléments matériels et des preuves vérifiables » à présenter à la justice française pour contrer les accusations portées à l’encontre de l’État gabonais. Dans le viseur : les déclarations ou actions supposées émanant du clan Bongo, dans un contexte de plus en plus tendu entre anciens et nouveaux cercles du pouvoir.
📰 Le regard de Com d’Afrik
En tant que média d’analyse, Com d’Afrik observe avec inquiétude cette montée des tensions, symptomatique d’une transition politique inachevée. Au lieu d’un apaisement progressif après la chute d’un régime vieux de plus de 50 ans, le Gabon semble s’enliser dans une forme de confrontation intergénérationnelle du pouvoir.
L’activation des canaux judiciaires à l’international, notamment en France, illustre une stratégie à double tranchant : d’un côté, elle peut crédibiliser la volonté de moralisation de la vie publique ; de l’autre, elle risque de relancer les suspicions de règlements de comptes politiques, au détriment d’un climat national apaisé.
Dans ce contexte, la stabilité institutionnelle et la neutralité judiciaire apparaissent comme les garants ultimes de la sortie de crise. Il est essentiel que la justice, au Gabon comme à l’étranger, puisse se prononcer en toute indépendance, loin des considérations partisanes. Le peuple gabonais, quant à lui, attend des réponses, mais surtout un avenir fait de rupture avec l’impunité et d’ouverture vers un État de droit renforcé.
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