Réunis à Libreville ce 7 juillet 2025, acteurs économiques, membres du gouvernement, partenaires internationaux et universitaires ont ouvert
Réunis à Libreville ce 7 juillet 2025, acteurs économiques, membres du gouvernement, partenaires internationaux et universitaires ont ouvert le Gabon Economic Forum autour d’une ambition forte : atteindre une croissance économique à deux chiffres, durable et partagée.
Portée par le Vice-président du gouvernement Alexandre Barro Chambrier, cette vision vise à restructurer l’économie gabonaise en profondeur face à une réalité économique préoccupante, soulignée sans détour par le ministre Henri-Claude Oyima : inflation persistante, dette fragile, pouvoir d’achat en recul, et PIB par habitant divisé par deux depuis les années 1970.
Durant deux jours, les travaux du forum s’articulent autour de six défis majeurs, notamment : la diversification économique, la réforme budgétaire, la lutte contre la vie chère, la souveraineté énergétique et alimentaire, le rôle stratégique de l’État actionnaire, et la gestion durable de la dette.
🧭 Le regard de Com d’Afrik
Au-delà des chiffres et des intentions, ce forum témoigne d’un changement de paradigme économique nécessaire mais attendu depuis longtemps. Car si le constat est partagé – une économie trop dépendante, une compétitivité affaiblie, une pression fiscale dissuasive – les solutions, elles, peinent encore à convaincre les acteurs de terrain.
Le véritable défi réside dans l’articulation entre ambition politique et exécution technocratique. Pour viser une croissance à deux chiffres, il faudra bien plus que des promesses : des réformes courageuses, un climat des affaires réellement assaini, une fiscalité rationalisée, et une confiance restaurée avec le secteur privé.
Ce forum peut-il marquer le début d’une rupture effective avec les cycles d’austérité, de dépendance pétrolière et de promesses sans lendemain ? Il en a le potentiel. Mais la relance ne sera crédible qu’à la condition d’associer transparence, inclusivité et rapidité dans la mise en œuvre. Le Gabon n’a plus le luxe d’attendre.
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