Gabon : Clôture officielle du Plan TRANSFO 2025 – La SEEG retourne à une gouvernance normale

Réuni le 30 mai 2025, le Conseil des ministres a acté la fin de l’administration provisoire de la Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG), en vigueur depuis août 2024. Cette décision entérine également la dissolution du Plan TRANSFO 2025, la feuille de route d’urgence instaurée pour réformer en profondeur le secteur de l’eau et de l’électricité.

Désormais, la SEEG repasse sous une gouvernance statutaire classique, placée sous l’autorité du Fonds Gabonais d’Investissements Stratégiques (FGIS), actionnaire majoritaire de l’entreprise. Le comité de surveillance mis en place dans le cadre du Plan TRANSFO est dissous, et les organes sociaux de l’entreprise reprennent la main conformément au droit OHADA.

Cette évolution marque la fin d’un cycle de gestion transitoire, censé répondre aux crises d’approvisionnement, aux tensions de gouvernance et aux urgences techniques du secteur.

🧭 Le regard de Com d’Afrik

Cette décision représente bien plus qu’une simple mesure administrative : elle signe la volonté du gouvernement de sortir de l’exception pour revenir au droit commun et à la rigueur institutionnelle. Pour le pouvoir en place, il s’agit de montrer que la transition, si elle a nécessité des mesures d’urgence, vise avant tout à renforcer des fondations durables.

Mais le défi reste immense. La SEEG est attendue sur des résultats concrets : desserte régulière, couverture élargie, réduction des coupures, transparence dans la gestion. La fin du Plan TRANSFO 2025 ne saurait donc être perçue comme une fin en soi, mais comme le début d’un second souffle stratégique, placé sous le signe de la normalisation, de la redevabilité et de l’efficacité opérationnelle.

Le retour à une gouvernance classique, bien que nécessaire, devra s’accompagner d’un véritable choc de performance. Les citoyens, usagers quotidiens de la SEEG, attendent désormais moins de discours que d’eau et d’électricité… en continu.