Élu avec 90,35 % des voix lors de l’élection présidentielle du 12 avril 2025, Brice Clotaire Oligui Nguema entame un mandat de sept ans à la
Élu avec 90,35 % des voix lors de l’élection présidentielle du 12 avril 2025, Brice Clotaire Oligui Nguema entame un mandat de sept ans à la tête d’un Gabon économiquement fragilisé. Après une transition de 20 mois marquée par des soubresauts institutionnels, la note souveraine du pays a été abaissée par Fitch Ratings, passant de CCC+ à CCC, signalant un risque élevé de défaut de paiement.
Cette dégradation intervient dans un contexte de dépendance persistante au pétrole, de dette publique importante (environ 3 milliards de dollars en eurobonds) et de déséquilibre budgétaire chronique. Le pays peine à diversifier son économie, tandis que la pauvreté touche un tiers de la population, et le chômage des jeunes frôle les 36 %, selon la Banque mondiale.
Dans cette nouvelle République qui s’ouvre sous son leadership, Oligui Nguema devra rapidement rassurer les marchés, redresser les comptes publics et engager des réformes structurelles profondes, sans quoi le scepticisme des partenaires économiques risque de se transformer en désengagement pur et simple.
Le regard de Com d’Afrik
L’écrasante victoire de Brice Oligui Nguema ne doit pas masquer la complexité de la tâche qui l’attend. À l’heure où le Gabon entre dans sa Cinquième République, les espoirs sont grands, mais les marges de manœuvre budgétaires sont étroites. Il ne s’agit plus seulement de rompre avec l’héritage Bongo, mais de poser les bases d’un nouvel ordre économique, crédible et soutenable. La note CCC de Fitch n’est pas une sentence définitive, mais un signal d’alarme. À lui de démontrer qu’au-delà des discours, la gouvernance économique sera rigoureuse, transparente et tournée vers les besoins réels de la population. La crédibilité ne se décrète pas, elle se construit.
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