Presque un an après sa chute le 30 août 2023, l’ancien président Ali Bongo Ondimba n’a pas dit son dernier mot sur la scène politique. Dans u
Presque un an après sa chute le 30 août 2023, l’ancien président Ali Bongo Ondimba n’a pas dit son dernier mot sur la scène politique. Dans une déclaration en date du 14 juillet 2025, il réaffirme sa volonté de réorganiser en profondeur le Parti Démocratique Gabonais (PDG), avec pour objectif affiché : revenir au pouvoir.
👉 Malgré son éviction, Ali Bongo ne renonce pas à son rôle de chef de parti. Bien qu’il affirme ne plus nourrir d’ambitions électorales personnelles, il évoque son « héritage politique » à préserver, une expérience à transmettre et des idéaux à faire perdurer à travers une nouvelle génération de militants.
Cette initiative survient alors que le PDG, longtemps au centre de l’appareil d’État, est traversé par une crise interne profonde. Ali Bongo accuse notamment le tandem Blaise Louembe – Angélique Ngoma de lui avoir confisqué le parti, et entend désormais reprendre la main.
📰 Le regard de Com d’Afrik
Le message d’Ali Bongo est clair : le PDG n’a pas dit son dernier mot. Mais derrière cette volonté de réorganisation se cache un enjeu plus large : la recomposition du paysage politique gabonais post-transition.
En se positionnant comme une figure de transmission plutôt que de conquête, Ali Bongo cherche à réancrer le PDG dans une légitimité historique, tout en mobilisant ses structures militantes en sommeil. Ce positionnement stratégique vise à relancer l’appareil politique comme « machine électorale », sans nécessairement incarner lui-même une candidature.
Cependant, cette manœuvre reste semée d’embûches. Le PDG demeure affaibli, éclaté en tendances rivales, et son image auprès d’une partie de l’opinion publique reste liée aux dérives du passé. La relance annoncée nécessitera bien plus qu’une lettre : elle devra s’accompagner d’une refonte idéologique, d’une clarification de leadership et d’une réconciliation interne.
Dans un climat politique en pleine mutation, le retour du PDG sur le devant de la scène ne pourra se faire sans une transformation en profondeur, tant sur le fond que dans les pratiques.
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