Le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguéma, a reçu ce mardi une délégation de la Banque Africaine d’Import-Export (Afreximba
Le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguéma, a reçu ce mardi une délégation de la Banque Africaine d’Import-Export (Afreximbank) conduite par le Pr Benedict Oramah, président du conseil d’administration. L’objet de cette rencontre : renforcer la coopération économique autour de projets structurants dans les domaines de l’énergie, du transport ferroviaire et des infrastructures portuaires.
À l’issue des échanges, Afreximbank a annoncé la mobilisation de près de 918,3 milliards FCFA (soit 1,4 milliard d’euros) pour soutenir la mise en œuvre de projets majeurs inscrits dans la vision industrielle du Gabon. Parmi eux :
🔹 La construction d’un port en eau profonde à Mayumba,
🔹 Le développement d’une ligne de chemin de fer reliant Belinga à Mayumba,
🔹 L’installation d’une centrale hydroélectrique à Bouée, visant à stabiliser l’approvisionnement énergétique.
Ces initiatives accompagnent notamment l’entrée en exploitation de la mine de fer de Belinga, projet emblématique de la relance économique nationale. Deux mécanismes de financement sont en cours : l’un déjà finalisé, l’autre en cours d’activation pour renforcer cette dynamique de développement.
👁️ Le regard de Com d’Afrik
Cet engagement massif d’Afreximbank est un signal fort à plusieurs niveaux. D’abord, il marque une montée en puissance de la diplomatie économique panafricaine, avec une institution africaine jouant un rôle central dans le financement de projets structurants en Afrique.
Ensuite, il souligne un tournant stratégique pour le Gabon : celui de l’intégration industrielle adossée à des ressources nationales longtemps sous-exploitées. La mine de Belinga, symbole d’un potentiel longtemps en veille, pourrait devenir l’épine dorsale d’un écosystème industriel si les infrastructures promises sont livrées dans les délais, avec rigueur et transparence.
Mais cet optimisme doit s’accompagner d’une vigilance accrue : la réussite de ces projets dépendra aussi de la capacité de l’État à structurer une gouvernance claire, à encadrer les retombées sociales et environnementales, et à garantir une appropriation nationale de la chaîne de valeur.
Le partenariat avec Afreximbank pourrait ainsi marquer un nouveau chapitre du développement gabonais, si et seulement si les engagements financiers s’accompagnent d’une stratégie de gestion efficace, inclusive et durable.
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