Ce mercredi 9 juillet 2025, Alain Claude Bilie-By-Nze, chef de l’opposition et ancien Premier ministre, a pris fermement position devant le c
Ce mercredi 9 juillet 2025, Alain Claude Bilie-By-Nze, chef de l’opposition et ancien Premier ministre, a pris fermement position devant le cabinet de Me Gisèle Eyué Békalé, avocate de Sylvia et Noureddin Bongo. Il y a dénoncé l’intervention musclée de la gendarmerie, qualifiant l’opération de « violation flagrante des règles de procédure ».
Dans une déclaration solennelle, il a rappelé que la justice ne doit pas être utilisée comme arme politique, et mis en garde les autorités : « Le pouvoir peut brûler entre les mains ».
Cette affaire, liée à la diffusion de vidéos confidentielles des auditions judiciaires des Bongo, place à nouveau la justice gabonaise sous pression, alors que les tensions post-transition restent vives.
🔍 Le regard de Com d’Afrik
Cette séquence judiciaire révèle un moment critique pour l’équilibre démocratique au Gabon. L’intervention des forces de sécurité dans les locaux d’un cabinet d’avocat sans implication préalable du Barreau, en pleine enquête à charge contre des figures emblématiques de l’ancien régime, soulève des questions fondamentales sur l’indépendance de la justice et le respect des droits de la défense.
À travers Me Eyué Békalé, c’est l’ensemble du corps judiciaire qui semble mis à l’épreuve. La radicalisation des positions, tant du côté des défenseurs que des autorités, dessine les contours d’un conflit institutionnel où les lignes de séparation entre justice, pouvoir politique et libertés publiques deviennent floues.
L’enjeu est clair : préserver un cadre juridique crédible et équilibré. Car le moindre dérapage dans ce dossier hautement symbolique pourrait entamer durablement la crédibilité de l’État de droit que la Vème République promet pourtant de réhabiliter.
Dans cette affaire, c’est la maturité de la transition gabonaise qui est mise à l’épreuve.
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