Gabon : 91 milliards FCFA promis par la Banque mondiale pour renforcer l’accès à l’eau et à l’énergie

Bonne nouvelle pour les secteurs stratégiques de l’eau et de l’électricité au Gabon. La Banque mondiale prévoit une enveloppe de 150 millions de dollars (environ 91 milliards FCFA) pour soutenir le développement et la modernisation de ces infrastructures essentielles.

Cette annonce fait suite à une réunion tenue le 12 mai 2025 à Libreville, entre le vice-président du gouvernement, Alexandre Barro Chambrier, et des partenaires techniques et financiers, dont une délégation de la Banque mondiale. Le financement vise à accompagner la SEEG (Société d’Énergie et d’Eau du Gabon), confrontée à d’importants défis d’approvisionnement.

Selon le plan stratégique 2025-2030 de la SEEG, près de 1 000 milliards FCFA seront nécessaires sur cinq ans, avec un besoin immédiat de 300 milliards FCFA dès 2025.

Outre l’eau et l’énergie, la Banque mondiale s’est aussi intéressée aux secteurs du numérique, de la santé et des statistiques à travers des projets comme « e-Gabon » et « Digital Gabon ».

Pour rappel, les décaissements de l’institution avaient été suspendus en juillet 2024, mais le paiement de 17,9 milliards FCFA en mars 2025 a permis de restaurer la confiance.

🎙️ Le regard de Com d’Afrik

Ce regain de coopération financière est à saluer, mais il soulève plusieurs interrogations. Pourquoi, après des décennies d’investissements, l’accès à l’eau potable et à une électricité fiable demeure-t-il encore un défi quotidien pour tant de Gabonais ? L’enjeu n’est pas seulement d’injecter des fonds, mais d’assurer une gestion transparente, durable et inclusive de ces ressources.

Les besoins exprimés par la SEEG sont colossaux (1 000 milliards FCFA), signe d’un retard structurel profond. Or, les populations attendent des résultats concrets : des robinets qui coulent et des lumières qui restent allumées. Le véritable test de ce partenariat avec la Banque mondiale sera la transformation tangible du quotidien des citoyens.

Enfin, le retour des financements, après une suspension due à des défauts de paiement, doit aussi servir de piqûre de rappel sur l’importance de la rigueur budgétaire et de la crédibilité financière dans les relations internationales.