Le 14 juillet 2025, Assala Gabon, acteur majeur du secteur pétrolier national, a signé un protocole d’accord avec le ministère de l’Environne
Le 14 juillet 2025, Assala Gabon, acteur majeur du secteur pétrolier national, a signé un protocole d’accord avec le ministère de l’Environnement, annonçant un investissement de 115 millions FCFA pour soutenir des actions en matière de gouvernance environnementale.
Trois volets structurent cet engagement :
✅ La création d’un comité de surveillance de la biodiversité,
✅ Un programme d’immersion professionnelle,
✅ L’implantation d’une brigade environnementale dans la Ngounié.
Une démarche saluée par les ministres Mays Mouissi (Environnement) et Sosthène Nguéma Nguéma (Pétrole), qui y voient une avancée vers un partenariat État-secteur privé axé sur la durabilité.
🔍 Le regard de Com d’Afrik
Derrière l’annonce, une interrogation persiste : peut-on réellement parler de transition écologique, sans transparence ? Depuis sa reprise par l’État gabonais, Assala Gabon se caractérise par une opacité croissante sur ses pratiques :
📉 Silence sur les rapports RSE,
📉 Audits environnementaux rarement publiés,
📉 Accès limité à l’information pour la société civile.
Dans ces conditions, cet investissement — bien que symbolique — ressemble davantage à une opération de communication qu’à un tournant stratégique. Une entreprise dont les installations en forêt profonde échappent encore à toute évaluation indépendante peut-elle être légitime pour surveiller la biodiversité ?
👉 Le véritable enjeu ne réside pas dans la somme annoncée, mais dans la gouvernance du dispositif :
- Qui fixe les priorités ?
- Quelle redevabilité envers les citoyens ?
- Et surtout, l’État peut-il garantir l’indépendance de ce partenariat, alors qu’il est désormais actionnaire ?
Pour Com d’Afrik, ce protocole ne doit pas être un blanc-seing, mais le point de départ d’un nouveau rapport de force, avec des exigences de transparence claires, des données publiques et une évaluation citoyenne indépendante. Le greenwashing ne se combat pas par les promesses, mais par les preuves.
📌 Sans cadre opposable, le développement durable reste un slogan.
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