Le tribunal correctionnel de Paris a tranché. Marine Le Pen a été condamnée ce 31 mars 2025 à cinq ans d’inéligibilité, quatre ans de prison, dont
Le tribunal correctionnel de Paris a tranché. Marine Le Pen a été condamnée ce 31 mars 2025 à cinq ans d’inéligibilité, quatre ans de prison, dont deux avec un bracelet électronique, ainsi qu’à une amende de 100 000 euros. Cette décision fait suite à l’affaire des assistants parlementaires du Rassemblement National, un vaste détournement de fonds européens estimé à 4 millions d’euros, utilisés pour des activités politiques en France au lieu d’être consacrés au travail parlementaire à Bruxelles.
20 autres membres du Rassemblement National ont également été reconnus coupables. Marine Le Pen, figure incontournable de l’extrême droite française, se voit ainsi privée de ses ambitions présidentielles pour 2027. Elle a immédiatement dénoncé une décision politique, affirmant qu’il s’agissait d’une manœuvre pour l’écarter de la course à l’Élysée. Des soutiens internationaux, comme Viktor Orbán et Matteo Salvini, ont exprimé leur indignation face à cette condamnation.
Cette situation plonge le Rassemblement National dans une incertitude inédite. Pour la première fois en 50 ans, le parti pourrait devoir se réorganiser sans un membre de la famille Le Pen à sa tête. Jordan Bardella, son dauphin pressenti, pourrait reprendre le flambeau, mais son manque d’expérience suscite des interrogations sur l’avenir du parti.
🔍 Le regard de Com d’Afrik
Cette condamnation de Marine Le Pen marque un tournant majeur pour la politique française. Au-delà des débats sur son implication réelle, elle soulève une question fondamentale : la justice est-elle utilisée comme un levier politique ? L’histoire récente a montré que plusieurs dirigeants politiques français ont fait face à des poursuites judiciaires, soulevant parfois des suspicions d’instrumentalisation. Cette affaire pourrait non seulement fragiliser l’extrême droite, mais aussi alimenter une défiance accrue envers les institutions judiciaires et politiques. L’enjeu est de taille : le RN saura-t-il se réinventer sans Marine Le Pen ou cette condamnation renforcera-t-elle sa position de martyre politique auprès de ses électeurs ?
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