Parmi les points de crispation récurrents entre Paris et Alger figure le refus répété de la justice française d’extrader certains ressortissa
Parmi les points de crispation récurrents entre Paris et Alger figure le refus répété de la justice française d’extrader certains ressortissants algériens pourtant visés par des décisions judiciaires dans leur pays. Ces refus concernent aussi bien d’anciens ministres, que des journalistes, influenceurs ou militants politiques, certains condamnés en Algérie pour des faits graves tels que la corruption, le terrorisme ou l’atteinte à la sûreté de l’État.
Mais côté français, les magistrats invoquent régulièrement des arguments juridiques et moraux, s’appuyant sur le risque de non-respect des droits fondamentaux, l’absence de garanties d’un procès équitable, ou encore la dimension politique des poursuites engagées contre ces personnalités.
🔍 Le regard de Com d’Afrik
Ce bras de fer judiciaire reflète les tensions diplomatiques persistantes entre la France et l’Algérie, où le droit se trouve mêlé à des considérations politiques. D’un côté, l’Algérie estime défendre sa souveraineté et la légitimité de son appareil judiciaire. De l’autre, la France s’appuie sur ses principes fondamentaux en matière de droits humains et de justice indépendante.
Ce refus d’extradition ne relève pas d’un simple geste de défiance, mais d’une lecture plus large du contexte politico-judiciaire algérien. Il met en lumière les craintes récurrentes de persécutions politiques et de procès non conformes aux standards internationaux.
Dans une époque où les frontières judiciaires s’effacent partiellement au profit du droit international, cette situation pose une question essentielle : à quel point une justice nationale peut-elle être jugée impartiale par un autre État ?
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