Fiscalité : la Contribution Foncière Unique (CFU), un levier stratégique pour la relance des recettes foncières au Gabon

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Fiscalité : la Contribution Foncière Unique (CFU), un levier stratégique pour la relance des recettes foncières au Gabon

  Ce samedi 19 avril 2025, la Direction Générale des Impôts (DGI) a réuni les professionnels des médias pour une session d’échange et de pédago

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Ce samedi 19 avril 2025, la Direction Générale des Impôts (DGI) a réuni les professionnels des médias pour une session d’échange et de pédagogie autour de la Contribution Foncière Unique (CFU). Cette taxe, applicable à toute personne détentrice de biens fonciers bâtis ou non bâtis, constitue l’une des réformes fiscales les plus importantes de ces dernières années.

Selon Paul II Abessolo Esso’o Minto’o, Directeur de la législation et du contentieux à la DGI, la CFU, instaurée en 2022, vise à simplifier le paysage fiscal en fusionnant plusieurs contributions foncières. Elle permet ainsi une meilleure lisibilité du dispositif et facilite le paiement pour un plus grand nombre de contribuables :

« La CFU est un impôt sur les propriétés bâties et non bâties. Elle permet de simplifier les anciens modes de calcul afin de favoriser une meilleure adhésion. »

Delphine Soungani, directrice provinciale adjointe de l’Estuaire, a précisé que cette taxe s’applique à toute personne détentrice d’un titre foncier, aux occupants de terrains gérés par l’Oprag ou encore aux bénéficiaires de baux fonciers de longue durée sur des terrains de l’État. À noter que les contribuables disposent d’un délai supplémentaire jusqu’au 30 avril 2025 pour se mettre en règle, sans pénalités.

Le regard de Com d’Afrik

La CFU, bien que technique, est un marqueur fort de l’ambition fiscale du Gabon. Elle répond à un besoin urgent de mobilisation des ressources internes dans un contexte économique contraint. Mais au-delà de la réforme, c’est la capacité de l’État à instaurer une culture fiscale équitable et inclusive qui reste en jeu. Si l’administration fiscale continue de privilégier la sensibilisation à la sanction, et que les recettes générées sont utilisées de manière transparente pour améliorer les services publics, cette réforme pourrait bien incarner un tournant dans la gestion des finances locales. Reste à savoir si le civisme fiscal suivra.

 

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