Fin de la mission militaire de la SADC en RDC : un retrait aux conséquences multiples

Réunis en sommet extraordinaire le 13 mars, les chefs d’État de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ont acté la fin de la mission militaire SAMIDRC en République Démocratique du Congo. Ce retrait, dont les préparatifs avaient déjà débuté, marque la conclusion d’une opération qui n’a pas atteint ses objectifs initiaux.

🔹 Un désengagement attendu, mais un bilan amer
L’Afrique du Sud, principal contributeur avec près de 2 900 soldats, a payé le plus lourd tribut dans cette intervention, avec 14 de ses soldats tués sur les 18 pertes recensées. Si la fin de la mission soulage Pretoria, qui en supportait une grande partie du fardeau, elle laisse la RDC face aux mêmes défis sécuritaires, sans réelle avancée sur le terrain.

🔹 Quelles implications pour la stabilité régionale ?
Alors que l’Est de la RDC reste en proie à des violences persistantes, le retrait de la SADC soulève des interrogations sur la stratégie à adopter pour restaurer une paix durable. L’absence d’une force militaire structurée risque d’aggraver l’instabilité, alors même que d’autres groupes armés continuent de menacer la région.

📌 Le regard de Com d’Afrik

Le départ précipité de la SAMIDRC illustre une faiblesse récurrente des missions militaires régionales en Afrique : un manque de coordination, d’objectifs clairs et de moyens durables. Cet échec rappelle que la stabilisation de l’Est de la RDC ne peut reposer uniquement sur des interventions ponctuelles, mais nécessite une approche politique globale, incluant des réformes internes, un dialogue entre acteurs régionaux et un engagement international plus cohérent. Le risque ? Que ce retrait n’ouvre la porte à une intensification des conflits dans une zone déjà meurtrie.