Un projet de décret présidentiel, consulté par l’AFP, révèle que les États-Unis envisageraient une réorganisation en profondeur du départemen
Un projet de décret présidentiel, consulté par l’AFP, révèle que les États-Unis envisageraient une réorganisation en profondeur du département d’État, incluant une réduction significative de leur présence diplomatique en Afrique. Ce plan, voulu par l’administration Trump, vise à « rationaliser l’exécution des missions », faire rayonner la puissance américaine, limiter les gaspillages et « aligner la diplomatie sur la doctrine stratégique de l’Amérique d’abord ».
Le texte prévoit également la suppression de plusieurs bureaux sensibles, notamment ceux liés au changement climatique, à la démocratie et aux droits humains — des piliers traditionnels de l’engagement diplomatique américain sur le continent africain.
Alors que le New York Times a dévoilé cette information, elle a été aussitôt démentie par le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, sur X (anciennement Twitter), qualifiant les révélations de « fausse information ». Pourtant, le document a bien été consulté par plusieurs sources, dont l’AFP.
✍️ Le regard de Com d’Afrik
Pour les pays africains, cette potentielle réduction de la présence américaine sur le continent pose question. Historiquement, les relations diplomatiques avec les États-Unis ont constitué un levier de coopération dans les domaines de la sécurité, de l’économie, mais aussi des droits humains et du développement durable. Supprimer des bureaux dédiés à ces thématiques revient à minimiser des enjeux pourtant cruciaux pour de nombreuses nations africaines.
Cette stratégie, centrée sur les intérêts américains immédiats, témoigne d’un repli sur soi qui pourrait avoir des conséquences à long terme. Alors que d’autres puissances mondiales renforcent leur présence sur le continent, notamment la Chine et la Russie, l’Afrique pourrait être tentée de réajuster ses alliances géopolitiques.
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