Les négociations militaires entre Washington et Abidjan se poursuivent. Le ministre ivoirien de la Défense, Téné Birahima Ouattara, a récemme
Les négociations militaires entre Washington et Abidjan se poursuivent. Le ministre ivoirien de la Défense, Téné Birahima Ouattara, a récemment reçu l’ambassadrice américaine Jessica Davis Ba ainsi que le général Michael Langley, chef du Commandement américain pour l’Afrique (AFRICOM).
🎯 Objectif de cette rencontre : consolider la coopération sécuritaire entre les deux pays, à travers notamment l’installation d’une base de drones de nouvelle génération sur le territoire ivoirien. Contrairement aux premières propositions américaines, il ne s’agira plus d’une base militaire classique.
Initialement envisagée à Korhogo, dans le nord du pays, cette implantation a été refusée par les autorités ivoiriennes pour des raisons stratégiques et économiques — la proximité avec l’aéroport local étant jugée inappropriée. C’est finalement une partie de la base militaire aérienne de Bouaké, au centre du pays, qui a été proposée par Abidjan.
🧭 Le regard de Com d’Afrik
Derrière cette coopération militaire, se jouent des équilibres géopolitiques plus larges. La Côte d’Ivoire, acteur central en Afrique de l’Ouest, se positionne comme un partenaire stratégique face à l’insécurité croissante dans la région du Sahel. Le choix de Bouaké comme site d’implantation traduit une volonté de compromis : accueillir les capacités technologiques américaines tout en conservant un contrôle souverain sur les décisions militaires.
Dans un contexte où plusieurs pays africains remettent en question les présences militaires étrangères, Abidjan semble miser sur une approche pragmatique : coopérer sans se soumettre. Cette posture marque un tournant diplomatique subtil mais affirmé dans les relations Afrique–États-Unis.
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