Après trois années de mise en œuvre et plus de 500 femmes entrepreneures accompagnées, le programme "Femmes d’Avenir" entame une nouvelle éta
Après trois années de mise en œuvre et plus de 500 femmes entrepreneures accompagnées, le programme « Femmes d’Avenir » entame une nouvelle étape de son développement. Porté par Women In Africa Philanthropy (WIA) avec le soutien du groupe Eramet, ce programme a largement dépassé son objectif initial de 130 bénéficiaires, prouvant ainsi l’ampleur des besoins et l’engouement suscité.
Désormais, l’accent sera mis sur l’essaimage territorial : après Libreville, le programme s’étendra progressivement aux autres régions du pays pour aller au contact des femmes dans leurs environnements d’action. Un changement d’échelle qui entend répondre aux inégalités d’accès aux dispositifs d’appui entrepreneurial, souvent concentrés dans les zones urbaines.
Grâce à un accompagnement structuré combinant formations techniques, ateliers de leadership, marketing digital et stratégie financière, « Femmes d’Avenir » ambitionne de créer un véritable levier d’autonomisation durable.
🔍 Le regard de Com d’Afrik
Cette nouvelle phase du programme « Femmes d’Avenir » s’inscrit dans un moment décisif pour l’entrepreneuriat féminin au Gabon. Si les chiffres sont encourageants, l’impact réel se mesurera dans la pérennité des activités lancées et dans la capacité des entrepreneures à s’insérer durablement dans l’écosystème économique local.
Notre analyse souligne un point stratégique : en s’éloignant des capitales et en allant sur le terrain, le programme s’attaque enfin à une fracture silencieuse — celle qui sépare les femmes rurales des opportunités de financement, de formation et de mentorat. Cette démarche décentralisée est donc à saluer, car elle met la proximité au cœur de l’accompagnement.
Cependant, réussir cette phase territoriale nécessitera des relais locaux solides, une adaptation culturelle des contenus, et surtout une vision à long terme qui dépasse l’approche événementielle. Le défi est de taille, mais les bases posées semblent prometteuses.
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