Entre la France et le Togo : une coopération sécuritaire controversée qui patine

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Entre la France et le Togo : une coopération sécuritaire controversée qui patine

  Alors que les manifestations contre le régime de Faure Gnassingbé ont été violemment réprimées en juin dernier, la coopération sécuritaire en

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Alors que les manifestations contre le régime de Faure Gnassingbé ont été violemment réprimées en juin dernier, la coopération sécuritaire entre la France et le Togo suscite de plus en plus de questionnements. L’accord de défense signé en 2011, qui officialise leur partenariat, est aujourd’hui remis en cause dans certains cercles parisiens. Le Quai d’Orsay assure toutefois suivre la situation de près.

Le scrutin municipal du 17 juillet 2025 s’est déroulé sans incident majeur à Lomé, malgré les appels à manifester du Mouvement du 6 juin (M66), un collectif dénonçant notamment la vie chère et la réforme constitutionnelle qui permet à Faure Gnassingbé de prolonger son mandat à la tête du pays depuis 2005.

Durant le mois de juin, plusieurs manifestations ont été durement réprimées, causant la mort de plusieurs civils, selon la société civile. Ce bilan tragique a ravivé les critiques à Paris, où certains officiels, sous anonymat, pointent du doigt un régime autoritaire qu’ils soutiennent pourtant depuis longtemps, héritage d’une relation complexe avec l’ancien président Gnassingbé Eyadéma.

👁‍🗨 Le regard de Com d’Afrik

La coopération sécuritaire entre la France et le Togo illustre les contradictions persistantes de la politique africaine de Paris. D’un côté, un partenariat historique et stratégique qui cherche à assurer stabilité et influence ; de l’autre, une montée des tensions sociales et politiques qui interpelle quant au rôle et à la responsabilité des acteurs externes.

Cette situation révèle aussi une fracture croissante entre la diplomatie officielle française, parfois prudente, et une opinion publique plus critique face aux régimes accusés de dérives autoritaires. Le silence ou l’ambiguïté de certains décideurs français face à la répression au Togo nuit à la crédibilité de la France comme promoteur des droits humains et de la démocratie.

Pour le Togo, la coopération sécuritaire ne peut se limiter à une simple assistance militaire ou policière. Elle doit s’accompagner d’un engagement réel en faveur de la gouvernance, de la justice et du respect des libertés fondamentales. Sans cela, la paix sociale restera fragile, et le fossé entre le pouvoir et la population, profond.

 

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