La Banque africaine de développement (BAD) approuve chaque année des financements de plus de 10 milliards d'euros pour soutenir le dével
La Banque africaine de développement (BAD) approuve chaque année des financements de plus de 10 milliards d’euros pour soutenir le développement économique et social du continent. Cependant, à quelques semaines d’une élection décisive pour son avenir, une enquête menée par Jeune Afrique soulève des questions sur la gouvernance de l’institution et l’impact réel de ses investissements sur les populations locales.
Un des projets particulièrement controversés concerne un programme de formation agricole en République Démocratique du Congo (RDC), qui a été financé à hauteur de 110 millions d’euros. Alors que la BAD affirme que ce programme vise à améliorer la production agricole et les conditions de vie des populations rurales, sur le terrain, les résultats sont loin d’être à la hauteur des attentes. À Bobisi, une petite bourgade du Sud-Ubangi, aux confins de la RDC et de la Centrafrique, les promesses sont restées lettre morte. La commune, isolée et sans infrastructure de base – pas d’électricité, pas d’eau courante, ni d’assainissement – ne voit aucune amélioration malgré les fonds alloués.
Le regard de Com d’Afrik
Il est alarmant de constater que des fonds massifs destinés à des projets de développement n’atteignent pas les populations qui en ont besoin. Les promesses de la Banque africaine de développement, censées améliorer les conditions de vie des plus vulnérables, semblent trop souvent ne pas se concrétiser. Dans des régions comme le Sud-Ubangi, l’écart entre les investissements annoncés et les réalités sur le terrain met en lumière une problématique de gestion et de suivi des projets. En tant que média, il est crucial de continuer à poser des questions sur la transparence de l’utilisation de ces fonds et sur la véritable efficacité des projets mis en place, afin de garantir que les efforts de développement bénéficient réellement aux populations africaines.
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