Énergies et Matières Premières au Gabon – Vendredi noir pour l’or noir : quelles conséquences pour le Gabon ?

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Énergies et Matières Premières au Gabon – Vendredi noir pour l’or noir : quelles conséquences pour le Gabon ?

LA TRIBUNE Ce vendredi 4 avril, le marché pétrolier a connu une chute spectaculaire. Le Brent est passé sous la barre des 68 dollars, reculant

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Ce vendredi 4 avril, le marché pétrolier a connu une chute spectaculaire. Le Brent est passé sous la barre des 68 dollars, reculant de 3,5 %, tout comme le WTI, désormais sous les 66 dollars. Pour le Brent, il s’agit de son niveau le plus bas depuis 2011. Ce plongeon historique résulte de deux facteurs majeurs :

1️⃣ D’une part, les tarifs douaniers élevés annoncés par le président américain Donald Trump ont ravivé les craintes d’un ralentissement économique mondial. Ces nouvelles mesures pourraient réduire de 1 % le commerce mondial de marchandises cette année, selon Ngozi Okonjo-Iweala, directrice générale de l’OMC.
2️⃣ D’autre part, l’OPEP+ a surpris le marché en annonçant une augmentation de la production de 411 000 barils/jour dès mai 2025, soit une hausse près de trois fois supérieure à celle attendue.

Pour le Gabon, dont l’économie reste fortement dépendante du pétrole, cette chute pourrait avoir des conséquences sérieuses. En 2024, les recettes pétrolières ont représenté 45 % des revenus budgétaires du pays et 78 % de ses exportations totales. Une baisse prolongée des prix du baril impacterait directement les finances publiques, la balance des paiements et les réserves de change.

📌 Le regard de Com d’Afrik
Cette nouvelle chute des prix du pétrole est un rappel brutal de la vulnérabilité structurelle de l’économie gabonaise. Alors que les discours sur la diversification se multiplient depuis des années, les faits rappellent que peu a été concrètement fait pour sortir de cette dépendance. Le choc actuel pourrait être une opportunité pour accélérer les réformes, notamment dans les secteurs porteurs comme l’agriculture, le numérique ou les mines. Le Gabon ne peut plus se contenter de suivre les soubresauts du marché mondial. L’heure est venue d’agir, réellement.

Un texte de : Jérémie Ayong Nkodjie Obame

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