Lancé lors du Central Africa Business Forum (CABEF) en 2021, le Central African Pipeline System (CAPS) s'apprête à franchir une étape décisiv
Lancé lors du Central Africa Business Forum (CABEF) en 2021, le Central African Pipeline System (CAPS) s’apprête à franchir une étape décisive : le démarrage de sa phase opérationnelle est prévu pour 2027.
Selon Gabriel Mbaga Obiang Lima, président du Comité des Partenariats Stratégiques et du Financement du CAPS, la prochaine étape consistera à finaliser l’ingénierie détaillée du projet et à sécuriser son financement. Les travaux préparatoires se poursuivront en 2025 et 2026, avant le lancement effectif de la construction.
Le CAPS ambitionne de déployer un réseau énergétique transfrontalier de 6 500 kilomètres, couvrant 11 pays d’Afrique centrale, dont le Gabon, la RDC, le Tchad, le Rwanda, l’Angola, la RCA, le Burundi, entre autres.
Objectif affiché : interconnecter les systèmes énergétiques de la région afin d’améliorer significativement l’accès à l’énergie, dans une zone où plus de 60 % de la population reste non raccordée à l’électricité.
« De nombreux produits comme l’essence sont encore transportés par camions entre les pays. CAPS vise à bâtir un réseau plus intégré, plus sûr et plus durable pour répondre à ces besoins », a souligné Gabriel Mbaga Obiang Lima, à l’issue d’une rencontre avec le Vice-Président gabonais Alexandre Barro Chambrier, le 18 juillet 2025 à Libreville.
👁🗨 Le regard de Com d’Afrik
Le projet CAPS incarne une nouvelle ambition régionale : celle de penser l’énergie comme un levier d’intégration continentale, et non plus comme un défi isolé à l’échelle nationale. Si ce méga projet voit effectivement le jour, il marquera un tournant historique pour l’Afrique centrale.
Toutefois, au-delà des annonces, plusieurs enjeux cruciaux restent à surveiller : la gouvernance du projet, l’implication réelle des États partenaires, la transparence sur les financements, et surtout la capacité à inclure les populations dans la chaîne de valeur.
La réussite de CAPS ne résidera pas seulement dans les kilomètres de tuyaux posés, mais dans sa capacité à réduire les inégalités d’accès à l’énergie, à stimuler l’industrialisation locale et à renforcer la sécurité énergétique de la région. Ce projet peut être un catalyseur, à condition d’être géré avec rigueur, vision et inclusion.
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