Le Bureau gabonais des droits d’auteur (Bugada) a procédé hier à la distribution de bons de caisse au profit de 456 membres adhérents et 157 membr
Le Bureau gabonais des droits d’auteur (Bugada) a procédé hier à la distribution de bons de caisse au profit de 456 membres adhérents et 157 membres inscrits. Cette initiative, qui concerne toutes les expressions artistiques, s’inscrit dans le cadre du paiement des droits d’auteur, apportant ainsi un souffle nouveau aux créateurs culturels souvent négligés.
Pour de nombreux artistes, cette démarche représente une reconnaissance tant attendue. Comme le souligne Maître Makaya Madingo, artiste de renom : « L’artiste au Gabon n’a pas de retraite. Il a toujours été l’enfant pauvre de la Nation. Nous attendions cette contribution de l’État, qui arrive à point nommé. »
Cependant, malgré cette avancée, des frustrations subsistent. Un autre bénéficiaire rappelle que les artistes jouent un rôle essentiel dans l’animation sociale et culturelle du pays : « On ne doit pas nous considérer comme des laissés-pour-compte. » L’espoir demeure donc que ce paiement soit suivi de mesures plus structurelles pour garantir un véritable respect des droits d’auteur au Gabon.
Le regard de Com d’Afrik
Pour Com d’Afrik, cette initiative de distribution de bons de caisse par le Bugada constitue une avancée significative, mais insuffisante. Si elle marque un premier pas vers la reconnaissance du travail des artistes, elle souligne également un manque de structure pérenne pour la protection des droits d’auteur au Gabon.
Le débat autour de la précarité des artistes demeure préoccupant. Comment imaginer un véritable épanouissement culturel dans un contexte où les créateurs sont constamment fragilisés ? Ce geste doit s’accompagner d’une politique culturelle ambitieuse, qui garantirait non seulement le respect des droits d’auteur, mais aussi une protection sociale adaptée.
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