Pour sa première visite d’État à l’étranger depuis son investiture, le président de la République gabonaise, Brice Clotaire Oligui Nguema, a
Pour sa première visite d’État à l’étranger depuis son investiture, le président de la République gabonaise, Brice Clotaire Oligui Nguema, a choisi Malabo, capitale de la Guinée équatoriale. Accompagné de son épouse Zita Oligui Nguema et d’une délégation officielle, le chef de l’État a rencontré son homologue Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, avec qui il a tenu une conférence de presse conjointe.
Cette visite, hautement symbolique, intervient dans un contexte diplomatique particulier, marqué par la récente décision de la Cour internationale de justice (CIJ) sur le différend frontalier entre les deux pays. Elle visait notamment à apaiser les tensions post-jugement et à renouveler les engagements de coopération bilatérale sur des bases solides et apaisées.
Plusieurs accords stratégiques ont été signés dans des domaines clés tels que la sécurité, la diplomatie, la culture et le sport — confirmant une volonté commune de réchauffer les relations et de renforcer l’intégration sous-régionale.
Autre fait marquant : la proposition du président gabonais de mettre en place un Comité conjoint d’experts pour résoudre de manière pacifique et concertée le litige frontalier, dans une logique d’écoute, de respect mutuel et de dialogue.
En marge de cette visite, le président Oligui Nguema a également participé à la XXVIe session de la Conférence des chefs d’État de la CEEAC, preuve de son engagement à replacer le Gabon au cœur des dynamiques régionales.
🎯 Le regard de Com d’Afrik
En tant que média engagé dans l’analyse géopolitique africaine, Com d’Afrik voit dans cette première visite d’État un acte diplomatique fort, porteur de signaux à la fois symboliques et stratégiques.
Choisir Malabo, un partenaire historiquement proche mais récemment mis à distance par des différends juridiques, témoigne d’un choix assumé de la diplomatie du dialogue. Cette initiative s’inscrit dans une volonté claire de désamorcer les tensions régionales, tout en repositionnant le Gabon comme acteur moteur de la paix et de la coopération en Afrique centrale.
Ce geste s’accompagne d’une approche pragmatique : mettre en place un mécanisme bilatéral pour gérer les contentieux en dehors des polémiques, loin des surenchères nationalistes. Une posture qui renforce la stature présidentielle d’Oligui Nguema sur la scène régionale, tout en redonnant une certaine crédibilité à la diplomatie gabonaise.
En toile de fond, c’est aussi une lecture géopolitique subtile : consolider l’axe Libreville-Malabo, à l’heure où les recompositions régionales s’accélèrent et où l’Afrique centrale cherche à stabiliser ses équilibres internes.
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