Alors que l’aide au développement diminue, une réalité inquiétante s’impose : les pays à faibles revenus dépensent aujourd’hui plus pour remb
Alors que l’aide au développement diminue, une réalité inquiétante s’impose : les pays à faibles revenus dépensent aujourd’hui plus pour rembourser leur dette que pour investir dans la santé ou l’éducation.
À la Conférence internationale des Nations Unies sur le financement du développement (30 juin – 3 juillet à Séville), les experts tirent la sonnette d’alarme : la dette souveraine est désormais l’un des principaux freins au développement durable.
Le Club de Paris, dans son rapport annuel, confirme cette dynamique alarmante : malgré quelques signaux positifs, plus de la moitié des pays à bas revenus sont surendettés ou à haut risque de surendettement, selon le FMI et la Banque mondiale.
🔍 Un chiffre marquant : 3,3 milliards de personnes vivent dans des pays où les remboursements de la dette surpassent les budgets alloués à la santé.
📰 Le regard de Com d’Afrik
Loin des abstractions économiques, cette crise de la dette est une crise humaine, sociale et existentielle. Derrière chaque ligne budgétaire sacrifiée se trouvent des écoles non construites, des hôpitaux sous-équipés, des politiques climatiques repoussées.
Ce drame silencieux n’est pas seulement une question de chiffres : il interroge la souveraineté réelle des pays africains et des nations pauvres. Comment parler de développement quand les choix politiques sont dictés par les créanciers ? Quand l’avenir d’une jeunesse entière est hypothéqué au profit d’intérêts financiers extérieurs ?
Il est urgent de repenser l’architecture financière mondiale, de faire évoluer les mécanismes de restructuration de la dette, et surtout, de replacer la dignité humaine au centre des priorités économiques.
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