Desserte en eau potable au Gabon : les recommandations clés de Suez pour améliorer la distribution

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 Desserte en eau potable au Gabon : les recommandations clés de Suez pour améliorer la distribution

  La multinationale française Suez a récemment restitué à la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) les conclusions de son audit technique

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Temps de lecture : 2 min

 

La multinationale française Suez a récemment restitué à la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) les conclusions de son audit technique sur le secteur de l’eau potable. Cette mission, menée dans le cadre du partenariat signé en mai 2024 entre Suez et le groupe P-D-B de Parfait Duffy Bibangbi-Obame, vise à optimiser la production et la distribution de l’eau, notamment dans le Grand Libreville, où réside plus de la moitié de la population gabonaise.

Parmi les recommandations majeures, le renforcement des circuits de transport de l’eau depuis les stations de traitement jusqu’aux installations de stockage est primordial. L’audit révèle en effet des pertes significatives, dépassant la moitié de l’eau produite. En renforçant ces infrastructures, la SEEG pourrait stocker près de 90 % de la ressource produite, voire davantage.

Autre point clé : anticiper la demande croissante liée à une urbanisation rapide et souvent non maîtrisée. Suez recommande ainsi à la SEEG de mettre en place un plan d’investissement préventif, essentiel pour assurer une distribution durable et fiable de l’eau potable.

Ce partenariat, d’un montant de 200 millions d’euros, intègre également un volet crucial de transfert de compétences, visant à renforcer les équipes gabonaises et à rétablir l’équilibre financier de la SEEG.

📰 Le regard de Com d’Afrik

L’intervention de Suez sur le secteur de l’eau potable au Gabon est un signal fort. Elle révèle non seulement les défis techniques majeurs auxquels le pays est confronté — pertes d’eau, infrastructures vieillissantes, urbanisation accélérée — mais aussi la nécessité impérative d’une gestion rigoureuse et anticipative des ressources vitales.

L’audit met en lumière un paradoxe : alors que le Gabon dispose d’importantes ressources, une grande partie se perd avant d’atteindre les consommateurs. Cela interroge sur l’efficacité des investissements passés et la gouvernance opérationnelle du secteur.

Au-delà des recommandations techniques, le succès de cette démarche dépendra aussi de la capacité de la SEEG et des autorités à mettre en œuvre des politiques intégrées, conciliant développement urbain, gestion durable de l’eau et implication des citoyens. La formation et le transfert de savoir-faire proposés par Suez sont des leviers essentiels pour garantir cette transition.

En définitive, cette collaboration pourrait marquer un tournant dans l’accès à l’eau potable au Gabon, condition sine qua non pour le bien-être des populations et le développement économique.

 

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