Dans un contexte où la réduction des dépenses publiques apparaît souvent comme un impératif, il est essentiel de rappeler que toute dépense p
Dans un contexte où la réduction des dépenses publiques apparaît souvent comme un impératif, il est essentiel de rappeler que toute dépense publique n’est pas une charge, mais peut être un levier puissant de création de valeur et de transformation économique.
Trop souvent, la dépense publique est perçue à travers un prisme purement comptable ou idéologique, occultant une réalité fondamentale : bien orientée et rigoureusement gérée, elle stimule le développement et améliore la vie des citoyens.
Plutôt que de se demander quelles dépenses supprimer, posons-nous cette question plus pertinente : pourquoi dépensons-nous ? Et dans quel but ?
La qualité d’une dépense publique se mesure à son utilité réelle selon trois critères clés :
- Efficacité : atteindre les objectifs fixés.
- Efficience : optimiser les résultats par rapport aux moyens engagés.
- Effectivité : produire des impacts tangibles pour les populations et les territoires.
Au Gabon, la budgétisation par objectif de programme (BOP), en place depuis 2015, illustre cette démarche, exigeant une justification claire de chaque franc dépensé.
Des exemples concrets montrent que la dépense publique bien pensée génère des effets durables :
- La réhabilitation des voiries urbaines à Libreville, qui a désenclavé plusieurs quartiers, relancé l’économie locale et valorisé le patrimoine immobilier.
- La numérisation du système fiscal, améliorant la mobilisation des recettes et la transparence.
- Les dépenses sociales ciblées, comme l’accès gratuit aux soins pour les enfants et femmes enceintes, qui améliorent significativement les indicateurs de santé.
Cette approche s’appuie sur une théorie économique éprouvée : John Maynard Keynes a démontré que, dans des périodes de sous-emploi, la dépense publique doit stimuler la demande, créer des emplois et enclencher une dynamique de croissance durable.
Aujourd’hui, le Gabon, sous la vision du président Brice Clotaire Oligui Nguema, a lancé un vaste programme d’investissement public, moteur de diversification économique et d’inclusion sociale.
La dépense publique doit donc être rigoureuse, orientée vers la qualité et la performance, pas simplement réduite. Dépenser mieux, et non moins, est notre défi.
🔍 Le regard de Com d’Afrik
La dépense publique est souvent critiquée, assimilée à un simple poste de dépense ou à une source de gaspillage. Pourtant, derrière ces chiffres, c’est un véritable outil de transformation sociale et économique. Le Gabon montre l’exemple en adoptant une gouvernance budgétaire moderne qui valorise la performance et la transparence.
Mais le défi reste de taille : assurer la rigueur dans la gestion, lutter contre les doublons, et surtout garantir que les investissements publics bénéficient réellement aux citoyens. Sans cela, la méfiance grandira, et l’efficacité s’effacera.
Le Gabon est à la croisée des chemins : il peut faire de sa dépense publique un levier de croissance inclusif ou laisser perdurer un cycle de scepticisme et de frustration. Pour cela, l’évaluation continue et la communication transparente sont indispensables afin de réconcilier la population avec l’État et ses investissements.
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