La récente opération de déguerpissement menée à Plaine-Orèty et dans les zones avoisinantes, dans le cadre de la construction d’une cité admi
La récente opération de déguerpissement menée à Plaine-Orèty et dans les zones avoisinantes, dans le cadre de la construction d’une cité administrative et du boulevard de la Transition, continue de susciter controverse et indignation. Des milliers de personnes ont vu leurs habitations détruites en quelques jours, sans plan clair de relogement, ni transparence sur les indemnisations promises.
Si le projet porté par l’État vise à moderniser Libreville, il soulève pourtant de nombreuses interrogations : quelles garanties ont été réellement prises pour protéger les droits des citoyens affectés ? Quels mécanismes d’accompagnement social ont été prévus pour éviter la précarisation de ces familles déjà fragiles ?
Malgré les assurances données au président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, par les autorités de la Transition, la gestion de cette opération semble aujourd’hui défaillante. Aucune liste définitive des personnes indemnisées ou relogées n’a été rendue publique, alimentant le flou et les soupçons.
🔎 Le regard de Com d’Afrik
En tant que média engagé pour une information juste et équilibrée, Com d’Afrik estime que cette opération reflète un décalage profond entre volonté politique et réalité sociale.
Si moderniser l’espace urbain est une ambition légitime, cela ne peut se faire au détriment de la dignité humaine. Le traumatisme des populations expulsées, l’absence d’une politique de relogement claire et le silence de certains responsables politiques posent un grave problème de gouvernance et de justice sociale.
Le projet aurait pu — et dû — être un exemple de transition urbaine réussie, intégrant les populations dans une logique participative. Au lieu de cela, il s’enlise dans une opacité préoccupante, mettant à mal la confiance des citoyens envers l’État. L’absence de reddition de comptes sur les fonds mobilisés et l’implication d’acteurs privés et publics sans transparence renforcent ce malaise.
L’État est aujourd’hui face à une double responsabilité : réparer les dommages humains et rétablir la transparence, au risque de décrédibiliser l’ensemble de ses ambitions urbanistiques. Pour qu’un développement soit durable, il doit être inclusif, éthique et humain.
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