Déguerpissements à Libreville : Jean-Rémy Yama dénonce des « irrégularités » et interpelle l’État

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Déguerpissements à Libreville : Jean-Rémy Yama dénonce des « irrégularités » et interpelle l’État

  Alors que les opérations de déguerpissement se poursuivent dans les zones de Plaine-Orèty et Derrière l’Assemblée nationale, Jean-Rémy Yama,

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Alors que les opérations de déguerpissement se poursuivent dans les zones de Plaine-Orèty et Derrière l’Assemblée nationale, Jean-Rémy Yama, président du Parti national pour le travail et le progrès (PNTP), s’est exprimé lors d’une conférence de presse organisée au siège de son parti à Cité-Damas (Libreville).

Il y a pointé plusieurs zones d’ombre entourant l’intervention des autorités, dénonçant un usage contestable des Décrets d’Utilité Publique (DUP). Selon lui, les textes invoqués, notamment les DUP 066 et 062 du 21 avril 2011, sont juridiquement caducs : leur délai d’exécution légal aurait été dépassé depuis longtemps. Quant au DUP 081 du 14 février 2024, il aurait, toujours selon Yama, une portée trop limitée dans le temps pour justifier les démolitions actuellement en cours.

Jean-Rémy Yama va plus loin en évoquant un « abus d’autorité » et une « mauvaise foi » de la part de l’État, appelant à une clarification juridique urgente pour éviter un précédent dangereux.

📰 Le regard de Com d’Afrik

Derrière la forme juridique du débat, c’est toute la question de la légitimité des décisions publiques qui est soulevée. En dénonçant les DUP comme obsolètes ou appliqués de manière abusive, Jean-Rémy Yama pose une problématique essentielle : celle de la sécurité juridique des citoyens face à l’administration.

Ce dossier illustre un déséquilibre grandissant entre la puissance publique et les droits fondamentaux des populations. Au-delà de la légalité, c’est l’éthique de l’action gouvernementale qui est ici interrogée. Le recours à des textes anciens, voire potentiellement inapplicables, pour justifier des expulsions brutales, alimente un climat de défiance envers les institutions.

Dans un contexte socio-économique déjà tendu, une telle gestion des opérations d’intérêt public risque de fragiliser davantage la cohésion nationale et la confiance citoyenne. Il est impératif que la transparence et le dialogue soient replacés au cœur des décisions.

 

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