Déguerpissement à Carrefour Sni-Owendo : 72 heures pour tout quitter, est-ce suffisant ?

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Déguerpissement à Carrefour Sni-Owendo : 72 heures pour tout quitter, est-ce suffisant ?

  Après le traumatisme laissé par la démolition de Plaine-Orèty, de nouveaux nuages s’amoncellent sur les quartiers de Carrefour Sni-Owendo et

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Déguerpissement à Carrefour Sni-Owendo et aux Charbonnages : entre résignation et inquiétudes
Temps de lecture : 2 min

 

Après le traumatisme laissé par la démolition de Plaine-Orèty, de nouveaux nuages s’amoncellent sur les quartiers de Carrefour Sni-Owendo et des Charbonnages. Pour les habitants concernés par les projets de déguerpissement, la question revient en boucle : que se passe-t-il vraiment ?

Comme à Plaine-Orèty, beaucoup affirment n’avoir reçu aucune information claire sur la date de démolition de leur domicile, ni sur l’indemnisation ou un relogement possible. Le désarroi, la douleur et les inquiétudes sont les mêmes : où aller ? Comment se reconstruire ?

Après les déboires et la cacophonie observés derrière l’Assemblée nationale, l’espoir était grand que les autorités tirent les leçons du passé. Mais à Carrefour Sni et aux Charbonnages, la communication semble une nouvelle fois défaillante. Si la loi prévoit normalement un recensement et une indemnisation, ici, rien ne filtre.

Les populations ont à peine 72 heures pour quitter les lieux. Ce délai ultra-court est-il réaliste face aux enjeux humains ? Peut-on parler de dialogue ou de respect quand l’urgence prime sur la préparation et l’accompagnement ? La question de la stratégie de communication gouvernementale se pose avec acuité : entend-on vraiment la voix des citoyens ?

Le regard de Com d’Afrik

Com d’Afrik alerte sur la contradiction entre les ambitions d’aménagement urbain et le respect des droits fondamentaux des populations. L’efficacité d’un programme de déguerpissement ne se mesure pas uniquement en bulldozers et espaces libérés, mais en capacité à intégrer humainement les populations concernées. Un délai de 72 heures, sans mesures d’accompagnement claires, traduit une approche trop administrative et déconnectée du terrain. Cette méthode risque d’alimenter rancunes, méfiance et tensions sociales, fragilisant la cohésion nécessaire à tout développement durable. Pour gagner la confiance des citoyens, les autorités doivent impérativement repenser leur stratégie en adoptant plus de transparence, d’écoute et d’humanité.

 

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