Ce lundi, le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a présidé la session inaugurale de la Commission nationale de la Décen
Ce lundi, le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a présidé la session inaugurale de la Commission nationale de la Décentralisation (CND) au Palais présidentiel. Une rencontre stratégique en présence de plusieurs personnalités du gouvernement, marquant une nouvelle étape vers l’effectivité du transfert des compétences de l’État vers les collectivités locales.
Le ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault, également président du Comité technique de la décentralisation (CTD), a souligné les avancées issues des derniers travaux : identification des compétences à transférer, évaluation des moyens de l’État, et élaboration du Plan de transfert des compétences. Autant d’éléments essentiels pour poser les fondations d’une décentralisation opérationnelle.
Pour le chef de l’État, il ne s’agit plus d’une simple réforme administrative. Le processus est désormais érigé en sixième pilier de son projet de société, avec une ambition claire : responsabiliser les autorités locales pour mieux encadrer les populations et répondre à leurs besoins spécifiques.
🔍 Le regard de Com d’Afrik
En tant que média engagé dans l’analyse des mutations institutionnelles africaines, nous saluons la tenue de cette session comme un signal fort en faveur d’une gouvernance plus inclusive. Toutefois, si le discours présidentiel met l’accent sur un cadre juridique « robuste et opérationnel », l’enjeu réside désormais dans l’application effective sur le terrain. L’histoire politique du Gabon nous enseigne que nombre de réformes ambitieuses se sont heurtées à des obstacles structurels : manque de ressources humaines qualifiées, lenteur administrative, résistance au changement.
La réussite de cette première phase de transfert dépendra autant de la volonté politique que de la capacité des collectivités locales à absorber ces nouvelles compétences. Le défi est donc double : juridique, mais aussi logistique et budgétaire. Il s’agira de garantir que ce transfert ne se traduise pas par une simple déconcentration, mais bien par une vraie prise d’autonomie des territoires.
🎯 La CND tient là une opportunité historique de redéfinir les relations entre l’État central et les collectivités locales. Le rendez-vous est pris pour les résultats concrets à venir.
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