Les 8 et 12 avril 2025, des cyberattaques d’une ampleur inédite ont visé plusieurs institutions marocaines stratégiques, dont les ministères
Les 8 et 12 avril 2025, des cyberattaques d’une ampleur inédite ont visé plusieurs institutions marocaines stratégiques, dont les ministères de l’Emploi, de l’Agriculture, ainsi que la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Des millions de données sensibles ont été compromises, sans qu’aucune rançon ne soit exigée ni revendication officielle formulée. Selon les premières pistes, l’attaque pourrait avoir été orchestrée par des groupes liés à l’Algérie, ce qui ajoute une dimension géopolitique inquiétante à l’affaire.
Ce piratage met en lumière les vulnérabilités critiques du système numérique marocain, notamment en matière de coordination et de communication entre services. « C’est comme si un commandant avait subi une attaque à la frontière, et que l’information n’était jamais remontée jusqu’à la hiérarchie », témoigne un expert en cybersécurité, en marge du Gitex Africa à Marrakech.
Face à ce choc, les autorités marocaines sont appelées à réagir fermement. Car au-delà du vol d’informations, c’est la crédibilité de l’État numérique et la protection des citoyens qui sont en jeu.
Le regard de Com d’Afrik
Cette affaire révèle une faille inquiétante dans la stratégie de cybersécurité d’un pays pourtant en pleine ambition digitale. Le Maroc, qui se positionne comme hub technologique africain et accueille des événements d’envergure comme le Gitex Africa, ne peut se permettre de telles brèches sans conséquence.
À Com d’Afrik, nous estimons que cette cyberattaque doit servir d’électrochoc non seulement pour le Maroc, mais aussi pour l’ensemble des États africains. Trop souvent, les investissements numériques ne s’accompagnent pas d’un renforcement proportionnel de la sécurité. La souveraineté numérique ne peut être secondaire : elle est désormais un pilier fondamental de toute gouvernance moderne.
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