Lors du Conseil des ministres du mercredi 4 juin 2025, les autorités gabonaises ont officiellement reconnu l’ampleur de la crise économique e
Lors du Conseil des ministres du mercredi 4 juin 2025, les autorités gabonaises ont officiellement reconnu l’ampleur de la crise économique et sociale qui frappe La Poste S.A. L’entreprise publique, pourtant stratégique dans la distribution des services postaux à travers le pays, se trouve au bord de l’effondrement. En cause : une gouvernance défaillante, des dérives administratives et une dépendance quasi-totale aux subventions de l’État.
🔍 Ce sont plus de 500 emplois qui sont aujourd’hui menacés, alors que les audits internes révèlent une accumulation de pratiques problématiques : masse salariale gonflée, primes illégales, recrutements injustifiés et opacité financière. Dès juin, la société ne pourra plus assumer ses charges de fonctionnement si aucune mesure n’est prise.
Face à l’urgence, le gouvernement exige un plan de relance sous 7 jours. Un Conseil d’administration exceptionnel sera convoqué dans la foulée, et quatre mesures d’urgence ont été validées :
- Lancement d’un audit externe indépendant ;
- Mise en œuvre d’un plan de restructuration avec départs volontaires ;
- Création d’un mécanisme de défaisance pour soulager la trésorerie ;
- Mise en place d’un accompagnement social préventif pour les salariés.
Ces actions visent à préserver le service public postal, tout en limitant les conséquences sociales d’un éventuel effondrement.
📰 Le regard de Com d’Afrik
Pour Com d’Afrik, cette affaire met en lumière un modèle de gestion publique en bout de course, symptomatique d’une absence prolongée de rigueur administrative. La Poste S.A. n’est pas qu’un opérateur de courrier : c’est un service de proximité vital, particulièrement en zones rurales où les alternatives sont rares, voire inexistantes.
Le signal envoyé par le gouvernement est clair : plus de complaisance avec les entreprises publiques déficientes. Toutefois, l’équation est complexe. Le redressement exigera une volonté politique forte, une transparence totale dans l’application des mesures et, surtout, une communication sociale intelligente pour éviter un climat de tension.
Ce dossier est un test grandeur nature de la capacité de l’État à conjuguer efficacité économique et justice sociale dans un contexte de réformes urgentes. Reste à savoir si les sept jours accordés suffiront à inverser la tendance.
COMMENTS