Côte d’Ivoire : pourquoi Laurent Gbagbo garde ses distances face à l’inéligibilité de Tidjane Thiam

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Côte d’Ivoire : pourquoi Laurent Gbagbo garde ses distances face à l’inéligibilité de Tidjane Thiam

  Depuis la radiation de Tidjane Thiam de la liste électorale annoncée le 22 avril dernier, le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-C

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Depuis la radiation de Tidjane Thiam de la liste électorale annoncée le 22 avril dernier, le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) de Laurent Gbagbo observe un silence prudent. Bien que leurs députés aient boycotté une séance parlementaire au lendemain de l’annonce — au même titre que ceux du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) —, le PPA-CI a expliqué sa démarche sans pour autant exprimer un soutien explicite à Tidjane Thiam.

Pourtant, Laurent Gbagbo, lui-même radié de la liste électorale mais toujours candidat déclaré à la présidentielle d’octobre, reste en retrait. Cette distance stratégique s’explique par des considérations politiques profondes : éviter d’apparaître comme dépendant d’une alliance fragile ou opportuniste, préserver son autonomie dans un contexte politique extrêmement tendu, et surtout, préparer son propre camp à une épreuve électorale qu’il sait complexe.

Ce positionnement révèle la complexité actuelle des rapports entre les grandes forces politiques ivoiriennes à l’approche d’une élection qui s’annonce sous haute tension.

 

Le regard de Com d’Afrik

L’attitude de Laurent Gbagbo illustre une réalité politique souvent oubliée : en période électorale, la solidarité entre opposants n’est jamais automatique. Le silence de l’ancien président face à l’invalidation de Tidjane Thiam peut être interprété comme une volonté de ne pas se mêler à des calculs politiques qu’il juge incertains, voire risqués pour sa propre stratégie. Il confirme aussi que l’alliance des oppositions en Afrique francophone reste fragile, faite davantage de conjonctures que de véritables visions partagées. Cette prudence, à défaut de paraître solidaire, pourrait s’avérer payante dans une Côte d’Ivoire où chaque geste politique est lourd de conséquences.

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