Côte d’Ivoire : l’exclusion de Laurent Gbagbo de la présidentielle enflamme le débat politique

L’annonce de la liste électorale provisoire pour l’élection présidentielle d’octobre 2025 a provoqué une vive réaction au sein du PPA-CI. Le parti de Laurent Gbagbo conteste avec force l’absence de son leader, ainsi que les irrégularités qu’il dénonce dans le processus d’enrôlement. Qualifiant la commission électorale de « honte pour la démocratie », Sébastien Dano Djédjé, cadre du parti, accuse le régime en place d’écarter délibérément un adversaire politique de taille. Laurent Gbagbo, tout comme Charles Blé Goudé et Guillaume Soro, se voit exclu en raison d’une déchéance de ses droits civiques, confirmant ainsi la fermeté du pouvoir sur cette question. Avec un fichier électoral désormais figé, les partisans de Gbagbo annoncent une bataille judiciaire et politique pour tenter d’inverser la donne.

🔍 Le regard de Com d’Afrik
Cette exclusion marque un tournant dans la vie politique ivoirienne. Si la légalité de la décision repose sur des condamnations antérieures, elle pose néanmoins la question de l’inclusivité du processus électoral. En Côte d’Ivoire, comme ailleurs en Afrique, l’éviction de figures politiques influentes alimente les tensions et fragilise la confiance dans les institutions. La présidentielle de 2025 s’annonce donc sous haute tension, avec une opposition qui dénonce une manœuvre politique et un pouvoir qui campe sur sa position. L’enjeu sera de savoir si cette contestation prendra une tournure institutionnelle ou si elle se traduira par une montée de la tension dans la rue.