« Mon parti est en train de s’écrouler. » Ce cri d’alarme, relayé ces derniers jours, illustre la crise profonde que traverse le PDCI-RDA, p
« Mon parti est en train de s’écrouler. »
Ce cri d’alarme, relayé ces derniers jours, illustre la crise profonde que traverse le PDCI-RDA, principal parti d’opposition ivoirien. L’élection de Tidjane Thiam à sa tête avait nourri l’espoir d’un renouveau et d’un possible retour au pouvoir. Aujourd’hui, cet élan semble brisé.
La démission de Maurice Kakou Guikahué, figure historique du parti et conseiller politique de Thiam, vient confirmer les tensions internes. Plus inquiétant encore, la base militante, comme plusieurs cadres, exprime ouvertement son désarroi face à ce qu’ils perçoivent comme un manque de cap stratégique, aggravé par l’inéligibilité de Thiam à la présidentielle de 2025.
📰 Le regard de Com d’Afrik
Ce climat de désillusion traduit un déficit de communication et de leadership interne. L’aura technocratique et internationale de Tidjane Thiam, saluée à son arrivée, peine à se transformer en dynamique politique nationale solide. La difficulté à fédérer les différentes générations militantes et à bâtir un discours rassembleur semble fragiliser la structure du parti.
Ce moment de crise est peut-être aussi un tournant : le PDCI doit se réinventer ou risquer de perdre son rôle de pivot dans le paysage politique ivoirien. Au-delà du cas Thiam, c’est toute la question de la transition politique et générationnelle dans les partis historiques africains qui est posée.
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