Une semaine après l’annonce d’un front commun entre Tidjane Thiam et Laurent Gbagbo, c’est désormais Guillaume Soro, ancien président de l’As
Une semaine après l’annonce d’un front commun entre Tidjane Thiam et Laurent Gbagbo, c’est désormais Guillaume Soro, ancien président de l’Assemblée nationale, qui officialise son ralliement au mouvement « Trop c’est trop », lancé par l’ex-président le 15 juin dernier.
Ce ralliement marque un tournant dans la recomposition de l’opposition ivoirienne à un an de la présidentielle de 2026. Le mouvement initié par Laurent Gbagbo se veut un signal fort contre ce qu’il qualifie de dérives institutionnelles et de confiscation du pouvoir par le régime actuel.
Pour l’instant, la Coalition pour une alternance pacifique en Côte d’Ivoire (CAP-CI) — dirigée par Tidjane Thiam, et qui compte en son sein Simone Ehivet Gbagbo et Pascal Affi N’Guessan — n’a pas encore réagi à ce rapprochement entre deux figures jadis antagonistes de la scène politique ivoirienne.
🎙️ Le regard de Com d’Afrik
Ce ralliement de Guillaume Soro, longtemps exilé et en rupture avec le pouvoir d’Abidjan, révèle l’ampleur des réalignements stratégiques en cours au sein de l’opposition ivoirienne. Le passé conflictuel entre Soro et Gbagbo, notamment lors de la crise post-électorale de 2010-2011, rend cette alliance d’autant plus symbolique.
Il faut y voir une convergence d’intérêts autour d’un même mot d’ordre : le rejet du statu quo politique et la volonté de peser face au parti au pouvoir. Cependant, au-delà des annonces, une question cruciale demeure : cette union d’opposants aux parcours contrastés peut-elle réellement proposer une alternative crédible, cohérente et pacifique ?
L’absence de réaction de la CAP-CI laisse planer un doute sur l’unité réelle de l’opposition, alors que les échéances électorales se rapprochent. Une recomposition est en marche, mais son efficacité dépendra de sa capacité à formuler un projet commun, au-delà des postures symboliques.
COMMENTS