Alors que le débat sur le dépôt des comptes de campagne fait rage, le Dr Stéphane Germain Iloko, président du Large Rassemblement Arc-en-ciel
Alors que le débat sur le dépôt des comptes de campagne fait rage, le Dr Stéphane Germain Iloko, président du Large Rassemblement Arc-en-ciel et candidat malheureux à la présidentielle d’avril 2025, est monté au créneau. Très actif sur ses réseaux sociaux, il a violemment critiqué Alain-Claude Bilie-By-Nze — sans le nommer — après que ce dernier a déclaré qu’il ne soumettrait pas ses comptes de campagne, jugeant ne pas avoir utilisé de fonds publics.
Dr. Iloko, lui, affirme avoir déposé son dossier au greffe de la Cour des comptes, tout en dénonçant un système institutionnel qu’il qualifie de “bancal” et de “non conforme”. Il remet en cause l’existence d’un formulaire officiel pour la procédure, affirmant que celui-ci “n’existe pas dans la loi électorale”, et pointe du doigt l’absence de coordination entre la Cour constitutionnelle et le ministère de l’Intérieur.
Dans une attaque plus large, Iloko s’interroge également sur la conformité des dépenses du président élu, et estime que les menaces d’inéligibilité pour non-dépôt des comptes relèvent d’un “stratagème politique pour éliminer des concurrents”. Il dénonce une pratique devenue systémique : l’élimination “en amont” des opposants. Il en profite également pour égratigner ceux qu’il appelle les “complices silencieux” du système, parmi lesquels il inclut Bilie-By-Nze.
🟠 Le regard de Com d’Afrik
L’intervention du Dr. Iloko ne fait pas que remuer les braises de l’élection présidentielle d’avril dernier : elle soulève une question centrale pour la vitalité démocratique du Gabon — celle de la transparence électorale et du respect des procédures constitutionnelles.
En toile de fond : un malaise institutionnel palpable. L’absence présumée de mécanismes clairs, l’opacité des dépenses de campagne, et la politisation des organes de contrôle fragilisent la crédibilité du processus post-électoral. Si le dépôt des comptes est un devoir républicain, encore faut-il que les règles du jeu soient équitables, applicables et connues de tous.
Le risque, à terme, est de transformer un outil de régulation électorale en arme de disqualification politique, avec pour effet pervers un appauvrissement de l’espace démocratique. L’avenir politique des anciens candidats — y compris de figures majeures comme Bilie-By-Nze — pourrait s’en trouver profondément impacté.
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